Bordeaux
Ce match avait une double dramaturgie avec d’une part l’accueil réservé à Urios par Chaban et d’autre part le décrochage possible de l’UBB avec le Top 6 en cas de défaite.
En fait si l’on y regarde de près les places six et sept du classement aurait bien pu être inversées car pour qui a suivi cette rencontre, on comprend que le Stade Français se soit senti frustré pour ne pas dire "volé" avec ce résultat très contestable et très contesté qui a donné la victoire aux locaux bayonnais. C’est vrai qu’on a vu un autre Stade Français que celui qui avait affronté l’UBB, un peu tétanisé par une équipe qui fait encore peur pour qui la reçoit. Avec cette seconde phase du championnat, on voit bien que le sprint au Top 6 est ouvert en pleine période de doublons ce qui enlève des arguments à certains clubs comme Toulouse qui a rendu les armes face à Toulon. Par contre on assiste au réveil de clubs qui ne sont pas prétendant au titre mais qui tentent d’éviter la descente où la aussi la bataille fait rage pour rester dans l’élite. Toujours pas d’essai dans l’escarcelle de l’UBB mais il aurait pu y en avoir particulièrement sur le franchissement de Vili sans la passe meurtrière adressée à son coéquipier refermant la porte qu’il avait ouverte vers l’en but adverse. Le match s’est donc résumé à un duel Holmes Belleau où l’équipe de ce dernier a fourni plus d’occasion à son adversaire de s’illustrer. On a eu droit a un rugby un peu minimaliste de coups de pied de pression pendant cette période où les défenses ont pris le pas sur les attaques d’un côté comme de l’autre laissant aux avants le soin de s’expliquer entr’eux et la bataille fut rude, bataille dans laquelle Kaulashvli et Cobilas se sont mis en évidence pour tenir la maison mêlée aussi bien que Poirot et Tameifuna durant la rencontre.
- Vili franchit mais son action n’ira pas au bout
Si la première période s’est terminée sur un léger avantage aux points pour les locaux ces derniers se méfiaient quand même des visiteurs car l’expérience parisienne était toujours dans les esprits ou menant à la mi-temps, ils avaient laissé la victoire à l’adversaire. Ainsi ce qu’on avait vu en première période a été produit durant la deuxième avec l’UBB meublant le score en se nourrissant des fautes clermontoises et à chaque fois on pouvait observer Urios bouillir sur le bord de la touche dans un style qui lui est propre. Durant cette mi-temps, on a pu observer de nombreuses tentatives de relances aussi bien de la part de Buros côté UBB qu’en faisant donner les poids lourds de la ligne de trois quarts côté visiteurs mais à chaque fois les défenses sont arrivées à stopper toutes les velléités manifestées. On a pu ainsi voir que la défense bordelo-béglaise est parfaitement au point mais que son attaque manque particulièrement de fluidité dans la transmission et face à Perpignan il va falloir montrer autre chose si l’UBB veut s’imposer face à cette équipe très joueuse qui l’a emporté en mettant près de cinquante points à Pau. Du coup aujourd’hui on se prend à considérer que Perpignan va être un adversaire plus coriace que Clermont pour cette dix neuvième journée de Top 14 ce samedi. Si Perpignan marque des essais, il va falloir que l’UBB s’y mette, elle qui est improductive depuis trois rencontres mais les conditions hivernales revenants cela pourrait changer la donne. Réponse samedi à 17 heures au Stade Caban Delmas
- Buros à la relance
Union Bordeaux Bègles : 18 (6 pénalités Holmes 3ème, 10ème, 16ème, 47ème, 49ème, 57ème)
Clermont Auvergne : 9 (3 pénalités Belleau 24ème, 29ème, 59ème)
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette