Saint-Médard-en-Jalles
Fabien Robert Président du Modem 33 a annoncé dans notre quotidien régional le divorce consommé entre son parti et LREM à l’occasion des élections départementales qui auront lieu les 20 et 27 juin.
DIVORCE ...
Et le président du Modem d’affirmer et de préciser que son parti n’avait pas été respecté par Christelle Dubos chef(fe) de file LREM. Dans le canton de Saint-Médard en Jalles, les sortants affiliés à Gironde Avenir (rassemblement juppéiste du centre et de la droite), Agnès Versepuy et Jacques Mangon se verront ainsi opposer la candidature du député Eric Poulliat (LREM).
Le trio non pas infernal mais cependant peu stable et sujet aux variations saisonnières, L.R., L.R.E.M., Modem, adaptable selon la nature des élections : municipales, départementales ou régionales, a beaucoup de mal selon les circonstances à accorder ses violons, d’autant que les plans de carrière des violonistes ne manquent pas de s’entrechoquer et que l’esprit collectif semble avoir ses limites.
UNE MACHINE A PERDRE ...
Les hommes et leurs partis étant ce qu’ils sont, rien de bien grave et pas de quoi autoriser les commentateurs à leur donner des leçons, sauf que les électeurs apprécient de moins en moins les interférences de cet ordre et que les machines à perdre n’ont nul besoin d’un entretien régulier.
- Jacques Mangon
INCONSTANCE ET CONFUSION ...
Le Modem parti d’appoint mené dans cet esprit de main de maître par François Bayrou, la République en marche, parti qui peine à naître dans les régions, ne sauraient trop longtemps encore remettre en cause leur union au gré des différentes joutes électorales sans que les spectateurs quittent la salle.
Lors de son arrivée au pouvoir, après avoir tenu à écarter de l’esprit des Français les vieilles lunes de la bien-pensance progressiste de gauche, de la pensée réactionnaire pure et dure de la droite radicalisée mais encore, de l’utopie sociale d’un autre siècle proposée par des marchands d’illusions, Emmanuel Macron désireux de rafraîchir le « jeu politique » n’a pas pour autant, selon ses adversaires, permis d’éclairer le chemin avec un « en même temps » ressenti par nombre de Français comme un « nulle part ». Un parti politique au pouvoir encore au berceau et des choix politiques souvent hésitants et incohérents n’arrangent rien à l’affaire. Les péripéties quasi Pagnolesques qui en PACA, émaillent la candidature de Renaud Muselier et autre raid dans les Hauts de France du ministre de la justice viennent compléter ce tableau pas très convaincant.
Dans un paysage politique français hystérisé et confus où l’on parle trop souvent à tort et à travers, le Rassemblement National jubile et compte les points. Les divorces et arrangements électoraux successifs se multipliant, la démocratie n’est plus très loin de l’évanouissement. Pourvu que cela ne dure pas !
Ecrit par Dominique Mirassou