Bordeaux

Bien sur les amateurs de rugby champagne sont restés sur leur faim, mais quel match ou l’UBB a du et su adapter son action à la prestation castraise qui est toujours faite de jeu de pression, de provocations et il ne fallait pas perdre son sang-froid pour l’emporter 20 à 16



C’est Christophe Urios qui a restitué l’ambiance du match en conférence de presse, car cela le démangeait depuis un moment de donner sa position sur ce que l’on appelle jouer au rugby : "Qui a dit que le rugby on devait le jouer en faisant des passes, de la contre-attaque ? Tu joues au rugby comme tu veux, selon ton profil d’équipe, ton territoire, ton histoire. Ce n’est pas notre histoire à Bordeaux, je ne veux pas jouer comme ça, mais quand on nous amène dans ce combat là, il faut être capable de le faire, sinon tu perds les matchs. Et si tu perds les matchs, je ne vais pas te faire un dessin, tu fais comme ce qu’a fait Bordeaux tous les ans, tu finis 7ème, 8ème, 9ème, 10ème, tout les ans". Il est indéniable qu’il n’y a pas si longtemps l’UBB n’arrivait pas à gagner ce type de confrontation qui demande beaucoup d’abnégation et de sang froid mais cela commence à venir même si on a senti les bordelo-béglais pas encore tout à fait paisibles dans ce type de rencontre mais cela va arriver. Ce manque d’habitude à jouer ce genre de match a entrainé quelques erreurs techniques aussi bien de Lucu que de Jalibert mais ils ont su conserver leur lucidité et la conduite du match même après des gestes d’énervement de leur part. Pour gagner dans ce contexte il faut aussi apprendre à avoir du plaisir dans ce genre d’affrontement plutôt rugueux ou compte tenu de l’adversaire et des conditions climatiques on n’arrive pas à mettre son jeu en place.

Uberti pointe malgré le plaquage haut

D’entrée en première mi-temps la mêlée bordelo-béglaise a pris l’ascendant sur sa rivale car dès la première mêlée sur introduction adverse les locaux ont poussé les visiteurs à la faute et sur une nouvelle pénalité dès la troisième minute Jalibert ouvre le marque mais on voit bien dans ces premières minutes sous la pluie que l’on va avoir à faire à un match fermé où les échanges au pied vont tenir un grand rôle et c’est ce qu’on a pu voir très rapidement ou chaque équipe a refusé de s’engager dans son camp et on a assisté à de longs échanges de coup de pied, chacun cherchant la faute de l’adversaire dans ces échanges au long court peut être un peu pénible pour le spectacle mais terriblement efficace pour prendre l’ascendant. On a vu qu’à ce petit jeu le trio Urdapilleta, Palis, Dumora a été un peu meilleur que la triplette Jalibert, Ducuing, Buros qui manque encore d’un peu de maturité dans ce type d’échanges. Au rugby si on veut gagner il faut savoir maîtriser toutes les manières de jouer et c’est ce qu’à souligné Christophe Urios, surtout si on court après le Bouclier de Brennus et en Top 14, ils sont nombreux à courir après. C’est malgré tout durant cette première période sous la pluie que le match a vu deux essais marqués un pour chaque équipe, le premier pour les visiteurs, sur une super relance depuis leurs vingt deux sur un ballon perdu par Picamoles et l’autre sur une inspiration de Jalibert dans les vingt deux des adversaires, permettant à Uberti de pointer malgré un plaquage fort peu orthodoxe. La mi-temps est sifflée sur le score de 14 à 10 pour l’UBB.

Enorme affrontement d’avants

La seconde mi-temps va débuter par une pression de l’UBB sur la ligne du Castres Olympique mais les visiteurs ne craquent pas sous les coups de boutoirs mais ils vont concéder trois points à la botte de Jalibert. Avec l’arrêt de la pluie on a pu penser un instant que le jeu aller prendre un peu d’ampleur mais que nenni Castres a continué a essayer d’imposer son jeu et il aurait bien pu y parvenir mais sa touche a été défaillante toute au long de la partie face à l’alignement bordelais. Les castrais se sont fait humilier par Petti et Roumat qui ont subtiliser le ballon sur trois lancers adverses dans les vingt deux et toute la faiblesse des castrais est apparue dans ce domaine ou tout au long de la partie Woki, Marais, Petti, Roumat ont fait la loi sur cette rampe de lancement qui sur un terrain sec et sans la pluie aurait donné une autre physionomie à la rencontre mais attention à Castres on sait aussi manier le ballon comme l’ont montré Nakosi et Botitu sur l’essai des visiteurs. Poirot s’interrogeait en conférence de presse sur un match qui n’était pas beau à voir, bien sur les spectateurs préfèrent les grandes envolées mais sur le plan du suspense et de l’intensité, les quelques spectateurs invités par le cub ont été gâtés surtout avec les dix dernières minutes ou Roumat à lui seul a mis dans le doute et la confusion l’alignement castrais et Pierre-Henry Broncan a déclaré que s’il avait pris seulement une de ses touches, ils auraient gagné, ce qui reste encore à prouver et ressemble à une excuse facile. Très grosse partie défensive de l’ensemble des joueurs de l’UBB et d’un pack solide et conquérant face à une armada décidée. C’est toujours fabuleux d’écouter Urios se lâcher en conférence de presse.

Jalibert avec sa nouvelle coiffure peroxydée lance ses trois quarts

Union Bordeaux Bègles : 20 (1 essai Uberti 39ème ; 5 pénalités Jalibert 3ème, 7ème, 20ème, 44ème 71ème)

Castres Olympique : 16 (1 essai Combezou 31ème ; 3 pénalités Urdapilleta 23ème, 48ème, 67ème ; 1 transformation Urdapilleta 32ème)

Ecrit par Bernard Lamarque

Co-fondateur de Bordeaux Gazette


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