La Rochelle
L’UBB depuis son retour sur la scène du championnat domestique "pédale un peu dans la semoule" au grand regret de ses supporters qui suivaient la saison passée avec passion son cavalier seul dans la même compétition.
Cet arrêt brutal de la saison passée alors que l’UBB dominait le championnat a du marquer inconsciemment le groupe qui n’arrive plus à retrouver sa carburation d’antan. On peut toujours dire qu’il n’y a pas de trace que tout est liquidé comme cette défaite en demi-finale où ils ont tenu un instant Bristol au bout du fusil, tout cela ne s’efface malheureusement pas d’un claquement de doigt et qu’il y a du travail à faire dans les têtes avant de retrouver cette force tranquille qui animait le groupe lors de la saison passée. On a assisté à un match similaire à celui face à Lyon ou l’Union n’arrive vraiment pas à entrer dans la partie en se "mélangeant un peu les pinceaux" avec un Botica un peu déstabilisé de savoir qu’il ne serait plus là l’an prochain. Les hommes ne sont que des hommes et ils peuvent être affectés par des annonces qui pourtant dans le monde sportif professionnel de haut niveau ne devrait pas les toucher, mais il en est ainsi. Inconsciemment les joueurs sont marqués, même s’ils ne veulent pas se l’avouer et la méthode Coué n’est pa satisfaisante, il faut se remettre à gagner pour retrouver la confiance qui n’est plus trop là. On peut espérer que la réception à Chaban de deux équipes réputées moins fortes, ce qui reste à prouver, vont permettre à l’UBB dans son jardin de retrouver le chemin de la victoire avec on espère une jauge de supporters suffisante qui n’hésiterons pas à donner de la voie à faire croire que Chaban est plein à craquer et après tout l’UBB n’a perdu que trois matchs à l’extérieur en championnat.
- Tamanivalu pour une de ses dernières sorties avec l’UBB avant de rejoindre le Japon
Il a fallu attendre la soixantième minute pour voir Matthieu Jalibert marquer les premiers points pour l’UBB, tant celle-ci n’avait pu s’approcher de la zone de marque rochelaise durant le premier acte et ces six points glanés au pied en seconde mi-temps sonnent comme un aveu d’impuissance. La seule mauvaise blague jouée aux Rochelais c’est de les avoir empêché de prendre le bonus offensif, car ils ont essayé en fin de partie mais les bordelo-béglais avaient retrouvé un peu de leur superbe. C’est vrai que ce sore de 17 à 0 à la mi-temps avait quelque chose d’humiliant mais rien à voir avec la déroute subi en fin de saison d’avant avec le score que l’on connait et qu’il n’est guère correct de rappeler. Christophe Urios ne met pas cette baisse de régime sur le dos de la Covid-19 car tout le monde est logé à la même enseigne et ce serait une mauvaise excuse comme le souligne Jalibert qui s’est dit très frustré du résultat et de la série des derniers matchs. Pour Christophe Urios le mal de la première période "c’est un jeu au pied pas assez rapide pas en place" et un "défaut d’agressivité dans les un contre un". Il a été satisfait de ce qu’il a vu pendant le dernier quart d’heure où l’équipe s’est retrouvée pour faire barrage à un possible troisième essai qui aurait fourni le point supplémentaire du bonus offensif. La charnière de la première mi-temps s’est un peu ratée contrairement à son habitude et on peut regretter la carton pris par Tamanivalu à la 26ème minute qui a un peu plus profondément déstabilisé l’équipe qui a joué à 14 pendant dix minutes. Pour son retour Higginbotham a semblé à cours de compétition, on peut considérer que seul Buros à tiré son épingle du jeu.
- Ben Lam sous surveillance efface un adversaire mais pas l’autre
Stade Rochelais : 20 (2 essais Kerr-Barlow 18ème, Sinzelle, 33ème ; 2 pénalités Plisson 10ème, 48ème ; 2 transformations Plisson 19ème, 35ème)
Union Bordeaux Bègles : 6 (2 pénalités Jalibert 60ème, 70ème)
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette