La population régionale augmente sous l’effet d’une forte attractivité et en dépit d’un déficit naturel. Concentrés le long du littoral et autour des grandes villes, les espaces peu denses affichent une attractivité supérieure à la moyenne régionale.
La Nouvelle-Aquitaine reste attractive
Au 1er janvier 2017, 5 956 978 personnes résident en Nouvelle-Aquitaine, soit 9 % de la population nationale ; 4ème région la plus peuplée de France, derrière l’Île-de- France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France, elle devance de peu l’Occitanie. Depuis 2012, la population néo-aquitaine progresse en moyenne de 0,5 % par an, comme en Île-de-France. Ce rythme est plus soutenu en Occitanie (+ 0,8 % / an), dans les Pays de la Loire et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Il ralentit de 0,1 point par rapport à la période 2007-2012, comme au niveau national et dans presque toutes les régions. La Nouvelle-Aquitaine est la seule région où la croissance démographique est freinée par un solde naturel désormais négatif. Entre 2012 et 2017, les décès progressent et dépassent les naissances qui diminuent, induisant un déficit naturel de 17 919 personnes. Sur les cinq années précédentes, le gain naturel s’élevait à 13 486 personnes. La hausse de population résulte donc seulement des migrations résidentielles. Le solde migratoire « apparent » reflète l’attractivité de la région. Il tire la croissance de la population au rythme de 0,6 point par an en moyenne entre 2012 et 2017. Ce rythme est similaire à celui observé en Occitanie.
- Place de la Bourse Bordeaux
La Gironde reste fortement dynamique
La Gironde accueille plus d’un Néo-Aquitain sur quatre, suivie des Pyrénées-Atlantiques et de la Charente-Maritime (un Néo-Aquitain sur dix chacun) . À l’ouest, la Gironde, 7ème département le plus peuplé de France et, à l’est, la Creuse, à l’avant-dernier rang de ce classement, illustrent les dynamiques contrastées au sein de la région. En effet, le vieillissement s’accentue, entraînant plus de décès. Parallèlement, le nombre de femmes en âge de procréer diminue. Le solde naturel s’est ainsi dégradé partout et ne reste encore positif qu’en Gironde et très légèrement dans la Vienne. Entre 2012 et 2017, le rythme de croissance se maintient à plus de 1 % en Gironde qui attire toujours beaucoup de nouveaux arrivants. Il reste élevé dans les Landes en dépit d’un recul, dans les Pyrénées-Atlantiques où il est stable, et en Charente-Maritime malgré un solde naturel qui fléchit de 0,2 point. Les Deux-Sèvres perdent de leur dynamisme, comme le Lot-et-Garonne et la Dordogne où le déficit naturel se creuse aussi de 0,2 point. Pour les autres départements, la tendance observée sur la période quinquennale précédente se confirme, à la légère dégradation du solde naturel près.
- Mairie de Poitiers
Les espaces peu denses : plus présents et attractifs dans la région
La moitié de la population néo-aquitaine réside dans une commune peu ou très peu dense contre un tiers au niveau national . L’autre moitié vit dans les espaces densément peuplés ou à densité intermédiaire (centres et clusters urbains) , moins représentés dans la région. Les espaces peu denses regroupent 44 % de la population contre 29 % au niveau national. De 2007 à 2017, la population y a augmenté de 174 800 habitants, soit 53 % des gains régionaux. En Nouvelle-Aquitaine, les espaces peu denses sont particulièrement dynamiques avec une attractivité parmi les plus fortes de France pour ce type d’espaces. Le solde naturel y est en revanche légèrement négatif, comme en Occitanie, alors qu’il est nul ou positif dans ces espaces des autres régions.
Géraldine Labarthe (Insee)
Ecrit par La rédaction