Rugby
Quelque part l’UBB a gagné, non pas sur le plan strictement comptable, bien que ramener un point de ce périlleux déplacement n’est pas rien, elle a gagné le respect car elle a fait trembler le LOU chez lui.
Il a manqué un poil d’essence dans le moteur pour réaliser l’exploit mais l’UBB a démontré que Lyon était prenable peut être pas forcément sur son terrain mais à l’extérieur sûrement car c’est la première fois que Lyon prend autant de points et d’essais. Quand la Coupe du Monde sera terminée on y verra plus clair mais en attendant ce qui est pris, est pris. L’UBB paie un lourd tribut à la Coupe du monde avec deux piliers absents et non des moindres, Poirot et Peni Ravai et un ailier Radradra car c’est la place où le fait jouer son pays et Seuteni lui aussi utilisé dans son poste originel d’ouvreur par son pays, ce qui à l’heure actuelle rendrait bien service d’avoir un ouvreur supplémentaire dans les rangs de l’UBB. Ce n’est pas toujours celui qui fait la course en tête qui décroche le bouclier car la saison est longue, elle réserve souvent des surprises et parfois désagréables ce qui n’est pas souhaitable mais que peut on prévoir ? L’essentiel est d’être présent à l’emballage final où là tout peut arriver même si une certaine logique est souvent respectée mais les équipes sont parfois tellement proches les unes des autres que tout reste possible. C’est la première fois que le LOU s’est retrouvé mené sur son terrain à la mi-temps et sûrement que les vestiaires ont du trembler mais malgré cela il faudra attendre la rentrée de Doussain pour faire basculer le match sur sa transformation après son essai, soulageant le peuple lyonnais qui n’en menait pas large jusqu’à neuf minute de la fin. Urios du reste était un peu agacé que ses poulains n’aient pas su conserver le gain du match, ce qui lui paraissait à portée.
- Botica dans ses oeuvres
On prévoyait un match passionnant, il l’a été et peut être même au delà de ce qu’on pouvait espérer. On regrette fort que Jalibert n’ai pu tenir sa place car avec son alter Botica, ils se partagent intelligemment la tâche et donnent quelques sueurs froides aux défenses adverses d’autant qu’insensiblement le plus jeune influence son aîné qui admire sa vitesse. C’est le côté extraordinaire de cette équipe qui managée de main de maître voit les joueurs s’influencer positivement les uns les autres quand on voit les progrès d’un Cros et l’émulation qu’il peux y avoir entre un Buros et un Ducuing on comprend combien l’action d’un Teague a pu être délétère et ce n’est qu’au prix de performance de ce calibre avec la gagne au bout qu’ils arriveront à effacer la triste affaire rochelaise. Si les visiteurs ont inauguré le score avec la botte de Botica, Lyon s’est rassuré avec un essai de Buttin avec en suivant de reprendre le score en menant 10 à 3 mais à partir de là cette mi-temps fut pratiquement un cavalier seul des bordelo-béglais avec un Legourgues déchaîné et un Botica souverain au pied qui vont permettre d’arriver à la mi-temps qui est sifflée sur le score de 20 à 10 pour les bordelo-béglais. C’est un peu la stupeur dans les travées du Matmut Stadium de Gerland et les lyonnais vont essayer de patiemment grignoter l’avantage des visiteurs mais ils vont devoir s’employer et ce n’est qu’à la faveur de l’absence en défense de Dubié, ce dernier ayant écopé d’un carton que la défense de l’UBB a lâché permettant a Doussain d’offrir la victoire à son équipe, démontrant que la moindre faute peut être fatale, sur une partie que l’UBB n’aurait pas du perdre.
LOU : 25 (3 essais 16ème, 57ème, Doussain 71ème ; 2 pénalités Visniewski 20ème, 67ème ; 2 transformations Visniewski 18ème, 72ème)
UBB : 23 (2essais Cros 32ème, Lesgourgues 39ème ; 3 pénalités Botica 8ème, 23ème, 54ème ; 2 transformations Botica 33ème, 41ème)
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette