Bordeaux

Action au siège de la FRSEA Nouvelle Aquitaine

A 11h, une procession d’humains et d’animaux portant un cercueil de ruche et des déchets venant des rois de l’alimentation transformée riche en sucre (Mc DO, KFC, Coca-cola,etc.) sont rentrés dans le siège de la FRSEA Nouvelle Aquitaine pour manifester contre la réintroduction des néonicotinoïdes.



Par cette action, une dizaine de jours après le vote pour l’utilisation dérogatoire de néonicotinoïdes dans la filière betteravière, ils entendent dénoncer le rôle joué par les différents lobbys de l’agro-industrie, qui organisent une fuite en avant écocidaire et empêchent la filière agricole française d’engager une transition écologique efficace sur tout le territoire, en la maintenant dans une dépendance illusoire aux traitements chimiques de synthèse. En 2020, la filière betterave à sucre a subi des pertes de rendement en raison d’attaques du puceron noir, vecteur du virus de la jaunisse de la betterave. Face à ce problème, au lieu de promouvoir des alternatives, soit de culture, soit de traitement, le Ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, a proposé début août 2020 que les néonicotinoïdes – une classe de pesticides particulièrement dangereux puissent être de nouveau autorisés pour la culture de la betterave sucrière. L’interdiction de ces molécules avait pourtant été votée en France en 2016 puis en Europe en 2018 (pour les trois principaux, et pour les cultures plein champ). Pour le ministre, « la filière betterave-sucre est stratégique pour notre souveraineté alimentaire » (Julien Denormandie 6 août 2020). Qu’en est-il ?

Des affiches "coup de poing"

En réalité la betterave sucrière est devenue à la fois une culture permettant l’irrigation de l’industrie agro-alimentaire de la malbouffe et une culture d’exportation pour laquelle rester « compétitif » nécessite de diminuer à tout prix les coûts de production via l’utilisation massif de pesticides chimiques de synthèse. Rien à voir avec une « souveraineté » alimentaire pour laquelle les agriculteurs français produiraient une nourriture saine pour la totalité des français, riches ou pauvres. Après débat en Assemblée Nationale, la loi permettant de déroger à l’interdiction a été votée à la majorité absolue par une large alliance anti-écologie couvrant des députés LR, LREM et RN. Le Mancozèbe – un fongicide classé CMR1, toxique pour la reproduction et reconnu comme perturbateur endocrinien – a obtenu depuis 2013 quatre délais de grâce alors qu’il remplit tous les critères pour être interdit. Au contraire, les ventes de cette molécule ont doublé en France, entre 2017 et 2018. C’est cette molécule qui était pulvérisée par l’un des deux viticulteurs à Villeneuve de Blaye en 2014. La France doit interdire les produits phytosanitaires qui la contiennent et faire connaître sa position au niveau européen.

Les emballages de la "malbouffe"

Les décisions sont toujours et encore « au rabais » d’un point de vue environnemental, elles se font toujours et encore au détriment de la santé humaine et de la protection de l’environnement, elles restent en faveur de l’agriculture dite conventionnelle, préférant des choix au bénéfice de lobbys puissants que sont les industriels du machinisme agricole et de la chimie des pesticides. Ces lobbys sont largement actifs au niveau du gouvernement français mais également auprès de l’union européenne et des instances régionales. Pour la renégociation de la PAC en cours, le COPA-Cogeca (comité des organisations professionnelles agricoles européennes) fait un intense lobbying auprès des eurodéputés pour limiter les écorégimes, qui inciteraient les agriculteurs à adopter des mesures environnementales. La FNSEA, à travers la voix de Christiane Lambert, est particulièrement active dans ce groupe et demande que ces écorégimes ne représentent pas plus de 20% des aides directes versées alors que beaucoup d’eurodéputés penchent pour un taux compris entre 30 et 50%. Nous refusons que les subventions nationales ou européennes de la PAC continuent d’arroser les grosses propriétés, sans tenir compte des efforts réels faits pour protéger la biodiversité.
Sources : ANV-COP21 Gironde, Extinction Rébellion Bordeaux et Alerte Pesticides Haute Gironde

Ecrit par La rédaction


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