Bordeaux
À peine digérée et par ailleurs diversement appréciée par les Bordelais, la démission express d’Alain Juppé de la mairie de Bordeaux, après avoir entraîné l’installation de son dauphin Nicolas Florian à la tête de notre ville, ne manque pas de stimuler les ambitions ...
Avec l’aval du président Macron, le « Macron boy » déclarant d’ores et déjà ambitionner l’élection à la mairie de Bordeaux, est un Bordelais, enfant de la Bastide, toutefois inconnu des Bordelais, multi diplômé ( Normale Sup, E.N.A. ....), ce que les Bordelais pourraient éventuellement apprécier, et se nomme Thomas Cazenave.
Contrairement à la quasi tradition bordelaise qui veut que depuis 1925, soit il y a près d’un siècle, avec l’élection à la tête de la Mairie du Bordelais Adrien Marquet, aucun Bordelais de naissance n’a présidé depuis aux destinées de notre Commune ( Fernand Audeguil, Jacques Chaban-Delmas, Alain Juppé, Hugues Martin, Nicolas Florian, tous venus d’ailleurs), le candidat d’En marche est quant à lui, bel et bien Bordelais ...
L’équipe du candidat en précisant qu’Alain Juppé aurait déclaré « qu’il fallait un nouveau projet et une nouvelle équipe et que Bordeaux ne pouvait se contenter d’un ajustement paramétrique de programme », ( de quoi interroger et même surprendre quelques uns de ses ex-collaborateurs ), n’est pas très loin de se déclarer sans trop de gêne, comme l’héritière naturelle d’un Alain Juppé démissionnaire de L.R. et désormais proche d’Emmanuel Macron.
Et le candidat d’ajouter que Bordeaux a besoin d’un second souffle et d’une « ambition renouvelée », après « le bilan stupéfiant » d’Alain Juppé ! Et de déclarer qu’il veut un projet crédible mais qui « renverse la table » ...
Concernant ce « slogan choc », en quelque sorte, "la continuité et le changement express à table renversée" ! Inutile de préciser que cette version moderne revisitée de déclarations trop souvent entendues par l’électeur lassé de ces slogans sommaires, ne risque guère de susciter un grand enthousiasme ...
Bien que pertinent et sans nul doute justifié, l’argument évoqué par le candidat "En marche", selon lequel il est mieux d’avoir un maire qui peut décrocher son téléphone pour appeler un ministre reste toutefois aussi aléatoire que la composition des gouvernements futurs ...
Jacques Chaban-Delmas et Alain Juppé ont ainsi assumé leurs nombreux mandats municipaux avec un certain bonheur, sans pour autant avoir toujours eu des amis à l’autre bout du fil ...
Les candidats à l’installation au Palais Rohan, qu’ils soient en marche, en marche rapide, ou au pas de charge devraient se succéder et se multiplier dans les semaines qui viennent.
Notre ville ne devrait pas manquer de prétendants empressés ...

Ecrit par Dominique Mirassou
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