Ronan O’Gara a introduit le virus irlandais en France et particulièrement à La Rochelle où l’on peut voir une équipe avec un rugby un peu voire pauvre qui commence par user l’adversaire sous les coups de boutoirs avant de libérer quelques actions intéressantes basées encore sur le physique dans lesquelles le spectacle est absent, que du physique ! Le décalage c’est pas trop le truc de l’équipe, c’est plutôt le rentre dedans et s’ils veulent conserver leur titre il faudra montrer autre chose. A tel point que la télévision a montré des images des deux présidents semblant s’ennuyer devant le spectacle offert par ce UBB/La Rochelle. Un peu déçu aussi par l’arbitrage de Mr Trainini qui a semblé ne voir que les fautes des locaux bordelo-béglais lors de cette rencontre et s’il s’avère que l’arbitre à raison, il y a du travail à faire dans les rucks à l’UBB. C’est vrai que dans ce domaine l’absence de Tameifuna a fait défaut mais le problème reste qu’il prend souvent des cartons jaunes par excès d’engagement mais il a manqué avec sa densité la ou Cobilas s’est avéré un peu juste et qu’il a pris un carton lui aussi sur un geste évitable. Globalement l’effectif de l’UBB est un peu court pour pouvoir rivaliser avec des clubs comme La Rochelle ou Toulouse qui disposent d’un matériel impressionnant, surtout La Rochelle avec ce monstrueux Skelton pas toujours très fin dans sa pratique de jeu. Devant à l’UBB, celui qui reste étonnant c’est Kaulashvili qui s’améliore au fil des années et particulièrement cette année ou il a bien tenu tête à Atonio durant cette partie au Matmut qui malheureusement s’est terminée à l’avantage des visiteurs.

Beaucoup de détermination mais ce ne sera pas suffisant face aux piliers rochelais

Difficile de "clumer" deux Week-end en suivant après un tel revers avant de reprendre le chemin des terrains et là surprise, il s’agira de se retrouver à Lens à Bollaert pour rencontrer le Racing 92 car le Paris la Défense Arena est indisponible étant donné que c’est une salle multi-usages qui a déjà été réservée depuis longtemps. Ces longues interruptions posent toujours le problème de savoir si c’est un bien ou si c’est un mal, toujours partagé entre deux thèses, celle du manque de compétition d’un côté et celle du rafraichissement des troupes de l’autre. En ce qui concerne l’UBB cela donne le temps de vider un peu l’infirmerie avec des arrêts longues durée comme Petti qui n’a pas jouer de la saison, voire Douglas absent depuis quatre mois mais vingt jours sans match, cela reste long, voire très long. Toutefois cela devrait permettre de mettre sur pied la meilleure équipe possible car beaucoup de joueurs seront disponibles pour cette fin de championnat même Jallibert mais seulement pour les deux dernières rencontres du championnat. Quand on regarde la suite du calendrier la fin de parcours va être difficile et il se pourrait que le dernier match face à Toulon soit déterminant pour la présence dans le Top 6 car les positions sont plutôt serrées et le match de la semaine prochaine face au Racing 92 à Lens va déjà fournir une sérieuse indication car les réceptions de Lyon et Pau ne seront pas des promenades de plaisir. En ce qui concerne les déplacements à Toulouse et à Toulon, ils vont aussi peser très lourd.

Défense à deux mais Dulin libre de ses mouvements

Maintenant tous les yeux vont être tournés vers Toulouse qui reçoit les Sharks que l’UBB a affronté dans la phase aller sans grand succès à vrai dire car si a Bordeaux, les locaux ont fait presque jeu égal en Afrique du Sud, l’addition a été sans appel. C’est vrai que cette nouvelle Coupe d’Europe impose des coupures fâcheuses pour les équipes qui n’accèdent pas au tournoi final, une double peine quelque part. Il reste donc deux équipes françaises et pourront elles accéder aux demi-finale car si les Toulousains n’ont pas trembler et l’ont assez largement emporté, Les Rochelais ont été à deux doigts de se faire avoir car une équipe qui joue peut les mettre en difficulté et c’est bien ce que compter faire les bordelo-béglais au Matmut, mais l’absence du lanceur de jeu qu’est Jalibert s’est faite sentir car si Holmes est un excellent joueur de devoir, il n’a pas les jambes de l’international ni ses qualités. De plus pour l’UBB on peut se demander si le traumatisme de cette année inachevée du Covid où ils caracolaient en tête sous la gestion Urios n’a pas laissé des traces difficilement effaçables avec cette saison jamais terminée. Maintenant à suivre ce week-end Toulouse avec ce match aux allures de France/Springboks et La Rochelle le tenant du titre qui sur ce qu’il a montré devra serrer les rangs pour ne pas se faire surprendre par une équipe joueuse comme savent l’être les Saracens.