Dans un pays saturé de débats stériles entre National populisme bruyant et agressif, bien pensance de gauche unie ou désunie aussi critique qu’angélique et amnésique, écologistes visionnaires, souvent tristes et sectaires, donneurs de leçons de vie et droite républicaine dispersée et sans chef, ayant perdu sa boussole, le président Macron peut encore espérer être, faute de mieux, réélu en 2022 tant le profil des « combattants rivaux » ne soulève guère l’enthousiasme des foules dans un pays déprimé, on ne peut plus divisé et où tout le mal c’est bien sûr l’autre.
Dans cette France où plus personne n’écoute personne, plusieurs « causes parfaites » apparaissent dont celle de l’antiracisme, qui tel qu’il s’exprime actuellement, en ne prenant guère en compte l’antisémitisme, pour ne pas dire pas du tout, permet de douter de la cohérence pour ne pas dire du bien-fondé de ses intentions. Le néo féminisme guerrier lui aussi, on ne peut plus radical, tel qu’il s’affirme un peu plus chaque jour s’avère être l’un des représentants les plus caractéristiques du simplisme binaire et violent qui agite notre société. Simplisme qui réduit tout homme à un prédateur et toute femme à une innocente victime !
Face à ces défis et aux multiples autres ( Covid, dette, chômage etc …) selon les opinions des uns et des autres, le pouvoir accumule les erreurs, patauge, tergiverse, fait ce qu’il peut, ou bien fait face avec mérite en « même temps ou pas » aux divers et souvent controversés problèmes qui ébranlent les fondements de notre pays et de notre démocratie.
A l’heure où par exemple la remise en cause de la PMA et de la GPA s’avère tout à fait impossible et que des conférences notamment à Bordeaux ont été interdites par des groupes féministes radicaux, force est de constater que dans notre pays qui est pourtant une démocratie, on ne sait plus que crier et les débats sont devenus soit affligeants, soit impossibles. Savoir écouter est un art fort peu répandu dans la société. Notre président lui-même brillant orateur n’est pas toujours un attentif « écouteur » … Loin de là.
S’il est clair qu’un président élu démocratiquement ne doit pas obéir au peuple comme le ferait un leader populiste, l’écouter un peu mieux lui permettrait sans nul doute de mieux comprendre ses attentes et ses inquiétudes.
Sans oublier que lorsqu’on est capable de débattre, c’est pour arrêter de se battre.
Ecrit par Dominique Mirassou