Bordeaux
Bordeaux n’est pas Clochemerle, mais reste la capitale d’au moins une appellation d’un pays de vignoble avec une Gironde aux noms réputés et il n’y a aucune polémique sur une installation d’urinoir car on n’est pas dans le Beaujolais. Il faut tout de même bien avouer que la situation électorale est plutôt cocasse et burlesque au pays du Bordeaux. La liste du maire sortant Nicolas Florian, compte dans ses rangs des conseillers municipaux qui sous l’aire Juppé avaient endossé la casaque LREM et qui comptent bien se représenter en compagnie du maire actuel mais voilà qu’un facétieux parisien né à Bordeaux dont quelque part c’est la seule justification locale, vient brouiller les cartes. C’est un marcheur qui marche au pas qui à l’onction nationale car il faut bien que cette pauvre LREM qui n’a d’existence locale réelle qu’à travers quelques conseillers municipaux actifs dans l’actuelle majorité, qui représente fort peu de chose sortie de là. Les députés LREM investis lors du scrutin parlementaire sont plutôt absents de la place sauf que le plus dynamique et actif soutient Nicolas Florian. Au détour de cette municipale on s’aperçoit que LREM n’a pas d’existence patente sur le territoire et va au devant de désillusions fracassantes tout en semant la panique dans certaines villes comme à Bordeaux où François Bayrou considère que la situation est dangereuse pour ses poulains du MoDem et le maire sortant. Les derniers sondages pour le perturbateur parisien ne sont guère fameux, mais il représente un pouvoir de nuisance pour perturber une élection municipale, car il faut se souvenir que depuis cinquante ans et plus Bordeaux n’a jamais voté deux fois pour les scrutins municipaux, elle désigne son maire au premier tour et on va vers une exception qui confirmera la règle.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette