Cenon
La mairie de Bordeaux réagit par voie de communiqué à l’expulsion de la Zone Libre à Cenon sans pour autant vraiment condamner la préfète comme l’avait fait de précédents communiqués tout en étant un peu courroucé de l’attitude de la représentante de l’Etat qui ne fait pas dans la dentelle et s’active dans la chasse au squats. A n’en pas douter le nouveau Président d’A’urba va avoir un œil sur la destination de cet espace dans l’avenir pour savoir la destination du lieu. Pour l’instant avec les contraintes actuelles cela peut être ressenti comme un camouflet pour la Métropole et la Mairie de Bordeaux. La réaction de Thomas Cazenave serait surement intéressante ainsi que celle du maire de Cenon et de son député qui donne volontiers dans l’humanisme.
Communiqué ville de Bordeaux
Ces expulsions interviennent au pire moment : au cœur de l’hiver, au cœur de la crise sanitaire. Après l’expulsion de la rue Hortense, lundi 8 février à Bordeaux, c’est la « zone libre » de Cenon, qui abritait 300 personnes, dont 109 enfants qui est expulsée ce matin. Seul un diagnostic social partiel et ancien a été réalisé. Le 115 en Gironde ne dispose pas de 300 places libres. Précédemment, en octobre dernier, la Ville a ouvert un hangar quai de Brazza dans l’urgence, en pleine tempête, en plein week-end, pour y abriter 150 personnes qui venaient d’être expulsées du campement de Lajaunie. La gestion de ce hangar mobilise du personnel du CCAS et des moyens financiers. La Ville a ouvert la salle Gouffrand le 25 novembre, sans aucune aide. Elle accueille entre 15 et 20 jeunes sans-abris avec leurs chiens, soit 1050 nuitées à l’abri, autant de douche de diners et de petits déjeuners. La Ville a mis à l’abri dans son patrimoine municipal, depuis 6 mois, 37 personnes. Bordeaux s’inscrit dans les propositions du Ministère chargée du Logement pour résorber les squats et bidonvilles : en cherchant activement à construire un Espace Temporaire d’Insertion, en préparant la Nuit de la Solidarité, en soutenant les associations retenues par la DIHAL pour des expérimentations d’hébergement. Aujourd’hui, dans l’urgence qui lui est imposée après l’expulsion de Cenon, Bordeaux accueille pour la journée à l’Athénée municipal les personnes, hommes, femmes et enfants, arrivés sur le parvis de la cathédrale dans la matinée.Un diagnostic social pourrait y être réalisé par l’Etat, en partenariat avec le CCAS de Bordeaux, pour que des solutions acceptables soient trouvées avant le couvre-feu de 18h. D’une façon générale, la Ville de Bordeaux attend d’être informée lorsque des expulsions sont engagées sur son territoire.
Partant, un travail partenarial pourrait être engagé sur la recherche commune de solutions dignes, pérennes, permettant l’évolution des personnes et familles à la rue vers une insertion sociale et professionnelle.