Parmi les invités annoncés figurent des figures de l’activisme comme Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, la dessinatrice Ann Telnaes, prix Pulitzer, ou encore des têtes d’affiche de la presse française telles que Thierry Thuillier (TF1), Fabien Namias (BFMTV) ou Laurence Haïm. Médecins, historiens, diplomates, élus, artistes, chercheurs et lanceurs d’alerte viendront enrichir les débats. L’événement est organisé par les rédactions du groupe Le Monde et du Nouvel Obs.

Sept thématiques au cœur des débats

Cette édition 2025 est structurée autour de sept grandes problématiques. Le journalisme d’opinion, en plein essor, fait l’objet d’une réflexion sur ses dérives potentielles et la frontière entre engagement et information. Une autre conférence s’intéresse à l’influence des lobbies sur les décisions politiques et sur la manière dont les médias y réagissent.

L’actualité géopolitique est également au cœur du programme. Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche inspire deux débats : l’un sur l’impact de sa présidence sur la liberté de la presse aux États-Unis et l’autre sur les conséquences internationales d’un nouvel affaiblissement du multilatéralisme.

La question démocratique française n’est pas oubliée : l’épuisement institutionnel de la Ve République et le recours répété au 49.3 ou aux dissolutions interrogent la légitimité du système. L’événement pose également un regard sur la ruralité et ses fractures avec les métropoles, ainsi que sur l’état préoccupant des océans.

Des formats variés et accessible

Outre les conférences, le festival multiplie les formats pour toucher un public large. On y trouve des projections-débats, des ateliers de pratique journalistique, des rencontres avec des correspondants étrangers, des spectacles ou encore des expositions, comme celle de Cartooning for Peace ou les photographies de guerre de Michael Garrett en Ukraine.

Une “école buissonnière” permet aux adultes d’explorer les coulisses du métier : montage d’un podcast, réalisation d’une interview, fabrication d’un journal. Les plus jeunes ne sont pas oubliés avec le “Festival junior”, où enfants et adolescents s’initient à l’interview, au dessin de presse et aux reportages sur le terrain. Le “P’tit Monde”, journal créé pendant l’événement, est vendu chaque soir dans le village.

Rencontres informelles et enracinement local

Le festival se démarque aussi par sa convivialité. Des moments de détente sont prévus : dégustations de produits régionaux, concerts (notamment du slameur bordelais Makja), ballets ou encore quiz collectifs. Une chasse au trésor et des ateliers sensoriels autour des vins et bières du Sud-Ouest viennent compléter l’offre.

L’ancrage territorial est fort. La région Nouvelle-Aquitaine, le département du Lot-et-Garonne, l’agglomération du Val de Garonne et la ville de Marmande sont partenaires. Une attention particulière est portée à la parole des jeunes ruraux, à travers des débats sur leurs identités et leurs aspirations. La plateforme COMETT organise aussi des projections de courts-métrages sur la ruralité.

Un rendez-vous démocratique populaire

Dans un contexte où la confiance envers les médias reste fragile, le Festival international de journalisme se veut un espace de dialogue sans filtre, entre journalistes et citoyens. Ici, pas de badge VIP, mais des speed datings avec les intervenants, et une librairie éphémère où chacun peut discuter et faire dédicacer un ouvrage.

Couthures-sur-Garonne, petit village d’à peine 400 âmes, devient l’espace de trois jours le centre d’un dialogue démocratique, alliant rigueur intellectuelle, proximité humaine et ouverture aux enjeux contemporains.