Paris
Les ONG mettent un nouveau coup de pression sur les banques, dans le cadre du "Climate Finance Day", qui réunit les grands acteurs financiers, Oxfam a publié un rapport intitulé "Banques : des engagements climat à prendre au 4ème degré". L’ONG y estime que les financements et investissements réalisés par les banques françaises vont conduire à un réchauffement climatique de plus de quatre degrés d’ici à 2100. Une interprétation que les établissements bancaires, réunis au sein de la Fédération bancaire française (FBF), rejettent avec véhémence. Alors que la crise climatique prend toujours plus d’importance dans l’actualité, les banques reconnaissent que l’agro-industrie en tant que secteur pose des risques d’ordre environnemental, social et de gouvernance (ESG) – surtout en matière de déforestation. Les trois banques françaises exposées dans cette étude ont toutes mis en place des politiques ou des engagements relatifs aux matières premières agricoles qui risquent de générer une déforestation. La loi sur le devoir de vigilance, législation pionnière adoptée en mars 2017, contraint les entreprises françaises d’une certaine taille à identifier, atténuer et prévenir les violations des droits humains et les dommages environnementaux dans leurs chaînes d’approvisionnement et leurs activités de financements. Ces entreprises sont tenues de rendre compte, chaque année, des risques en question ainsi que des mesures mises en place pour les atténuer. Depuis l’adoption de cette loi, les trois banques françaises examinées n’ont toujours pas rendu compte publiquement, dans leurs « plans de vigilance » annuels, des risques identifiés spécifiquement posés par des entreprises exposées, impliquées dans ou liées à la déforestation et aux violations des droits humains associés.