Les plus éminents chercheurs et autres spécialistes auront beau analyser avec rigueur et précision les aléas de la confusion entretenue autour du « traitement éventuel de la Covid », pour toute une population, rien n’y fera.
Les « accros » au complotisme ne risquent guère de changer d’avis, tant les explications, même les plus argumentées et les plus rationnelles, si elles n’émanent pas de leurs maîtres à penser et autres gourous ne sont pas pour eux dignes du moindre intérêt. On nous cache tout, on nous vole on nous ment, tel est leur credo et la lutte contre le mal absolu dont nul ne les dissuadera, leur mission.
La première machine à illusions va démarrer avec l’hydroxychloroquine à Marseille, par une publication non validée, suite à une étude in vitro à des doses non applicables sur un individu et à une confusion entre la Nivaquine (chloroquine) et le Plaquenil (hydroxychloroquine). La théorie du complot n’arrange rien à l’affaire, alors que dès la fin mars 2020, une alerte annonçait des troubles graves du rythme cardiaque après consommation de Plaquenil. Les gens font la queue devant l’I.H.U. de Marseille, la médecine en passant désormais tous les jours à la télé devient une approximative affaire de supporters, faisant dire à de nombreux Français : « Je ne connais rien mais je pense que …. » Désolant ! Quant aux interviewers du célèbre professeur marseillais, ils ne semblent pas assez intelligents pour le comprendre !
Les vitamines C et D, le Zinc et l’Artemisia venue des hauts plateaux chinois constitueraient des recettes miracles. Alors qu’aucune étude scientifique ne prouve l’efficacité de ces compléments alimentaires, des intoxications non anodines par surdosage de la vitamine D ont été constatées cette année. Le cas de l’Artemisia serait tout simplement une arnaque organisée par le président Malgache afin de séduire son électorat avec cette boisson dite miracle.
- La Covid-19 modélisée.
L’Ivermectine (IVM), anthelmintique, antiparasitaire utilisé dans le traitement de la gale, malgré des communications controversées nécessiterait pour être efficace selon les études effectuées à ce jour, des doses trop élevées pour être appliquées à l’homme.
La Colchicine, traitement médicamenteux de la crise de goutte à manier avec prudence, car toxique à faible dose, annoncée à grand bruit comme un médicament possiblement actif sans étude validée, s’est avérée après une étude sérieuse comme un faux espoir de plus.
Le Bamlanivimab du géant pharmaceutique américain Eli Lilly a reçu de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) une autorisation temporaire d’utilisation contre le coronavirus. Administré à certains patients positifs au Covid depuis moins de cinq jours et présentant des risques graves, cet anticorps monoclonal acheté à prix d’or par la France ne manque pas d’interroger la communauté scientifique, d’autant que le risque par ce traitement de faire apparaitre des formes de variants, ne serait pas à négliger. Ce traitement exige dans tous les cas une hospitalisation
Beaucoup d’agitation et comme on dit de buzz autour de ces fausses solutions, il n’est pas encore interdit de faire rêver, mais aucun traitement scientifiquement testé, ne s’est avéré satisfaisant à ce jour. De quoi faire confiance à l’efficacité incontestable des vaccins selon les experts et donc vacciner massivement. Il est grand temps que l’illusion mise en scène par des marchands de miracles empressés de séduire, cesse et que l’humilité indispensable en pareil cas soit reconnue par tous comme une qualité majeure. Nombre de médecins pas vraiment spécialistes en la matière, n’ont pas servi leur profession en se précipitant sous les trompeuses lumières médiatiques.
Trompettes de la renommée comme chantait Georges Brassens !!!….
Source : professeur Mathieu Molimard, chef de service de pharmacologie médicale du CHU de Bordeaux.
Ecrit par Dominique Mirassou