Le printemps est inexorable
Un rassemblement qui se voulait festif. L’équipe du Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine a répondu à l’appel du mouvement “Le Printemps est inexorable”. Cet événement a été lancé par le Syndeac, le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles, à la mi-mars. Environ 200 personnes, dont l’équipe du TnBA ainsi qu’une petite foule venue les soutenir, se sont rassemblées devant le théâtre samedi 20 mars. La mobilisation avait pour but de demander la réouverture des lieux culturels, ainsi que la prolongation des droits des intermittents. Tout le monde pouvait prendre la parole. De nombreux artistes se sont relayés sur une petite scène installée pour l’occasion. Des poèmes, des chansons, des scènes de pièces de théâtre ont pu se faire voir et entendre à l’occasion de ce rassemblement, qui a débuté à 14h30.

Le maire a pris la parole

La culture est quelque chose qui ne devrait même pas se négocier
L’actuel maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, s’est rendu sur place à 15h30, affirmant son soutien au monde de la culture. “Les habitants ne sont pas que des consommateurs. La culture est quelque chose de fondamental, qui ne devrait même pas se négocier”, a-t-il assuré lors du discours qu’il a tenu sur place. “Ca part de l’incohérence que certains lieux ouvrent et que ceux-là restent fermés”, affirme Julie, comédienne dans l’équipe du TnBA. Ça part de cette colère face à une injustice, qu’on note tous et qui commence à devenir insupportable. Et puis d’un besoin de renouer avec les gens, avec le public qui, on le sait, a envie aussi de retrouver les lieux culturels”. Avant d’ajouter : “Mon métier commence à vraiment me manquer”. La dernière fois qu’elle a joué une pièce de théâtre, c’était trois jours avant le premier confinement. Début mars, une manifestation avait déjà eu lieu en soutien au monde culturel en France.