Avec outre Rhin 24% d’Allemands au chômage partiel et 40% de Français dans le même cas, on peut se poser des questions sans pour autant en appeler aux juges et aux avocats sur le rapport de notre peuple à l’effort collectif mais aussi sur l’organisation sanitaire et sociale dans nos deux pays. L’affaire est sans nul doute très complexe et ne saurait donner lieu à des réactions et à des jugements sommaires, même si dans de nombreux domaines liés à l’épidémie, la meilleure organisation de nos voisins allemands pourrait peut-être bien nous inspirer .... En cette période individuellement et collectivement particulièrement anxiogène où chacun d’entre nous est tout à la fois une éventuelle victime et un potentiel bourreau, de multiples fractures apparaissent. Que ce soit à propos des conditions de travail, de logement, des risques de chômage, de l’exposition au risque de contamination, nous allons sans aucun doute vers un durcissement de l’épreuve. Bavardages médiatiques stériles et informations répétitives et souvent contradictoires ne font que miner le moral des « troupes ». Il est fondamental de renforcer la solidarité et non pas de persévérer dans la culture de la division.
Ceux qui ont des « aptitudes innées » pour s’indigner sans cesse et pour juger les autres, feraient bien de se calmer, au moins pendant quelques temps ...
Ecrit par Dominique Mirassou