Pour l’association "Sœurs d’encre" Nathalie Kaïd s’est vu remettre par Franck Besnard Président de l’association Ruban Rose, en compagnie de Sandrine Planchon, un chèque de 100 000 euros du Prix Ruban Rose Qualité de Vie pour avoir développer son activité qui consiste de manière extrêmement particulière à se servir du tatouage pour aider à la réinsertion des femmes frappées par le cancer du sein qui ont subit des ablations plus ou moins mutilantes des seins. C’est n’est que tardivement, comme elle l’a expliqué, que Nathalie Kaïd a découvert le tatouage dont elle est devenue une adepte inconditionnelle, suite à un travail photographique sur la poitrine des femmes. C’est donc en se faisant tatouer elle même qu’elle a ressenti cette liberté qu’elle se donnait de modifier son image lui permettant de retrouver une image plus satisfaisante d’elle même comme elle avoue "J’ai commencé à me faire tatouer à 47 ans, pour mieux maîtriser mon corps et mon image. Sans doute aussi pour me faire m’aimer mieux." A l’aune de cette prise de conscience elle a pensé que cela pouvait être une démarche de reconquête de leur corps pour des femmes ayant payées un lourd tribut à la chirurgie en créant l’association Rose Tatoo en 2016 qui s’est prolongé en 2017 par "Sœurs d’encre" et c’est cette contribution à la resocialisation des personnes touchées par le cancer du sein qu’a voulu saluer "Ruban Rose" en remettant ce prix à Nathalie Kaïd pour son association.

Au premier rang on reconnait de gauche à droite : Sandrine Planchon, Sylvie Justome, Nathalie Kaïd, Franck Besnard, Nadège Gruel, Chan Lagadec encadrés par les personnalités locales, les tatoueuses, tatoueurs

Pour cette remise de Prix Ruban Rose Qualité de Vie dans le grand salon du Palais Rohan, Nadège Gruel, Ingénieur de Recherche de l’Institut Curie du comité scientifique de l’Association Ruban Rose a informé l’assistance présente de l’importance du dépistage qui n’est toujours pas satisfaisant pour éviter que des tumeurs ne se développent, même si la mortalité décroit. Le cancer du sein, reste le cancer le plus meurtrier chez la femme devant le cancer colorectal qui se situe en deuxième position et le cancer du poumon. Entre 1990 et 2018 le nombre annuel de nouveaux cas de cancer du sein chez la femme a presque doublé, passant de 29 970 à 58 400 cas annuels, soit +1,1 % par an en moyenne d’où l’importance majeure de la surveillance et du dépistage. La cérémonie de remise, s’est déroulée sous la présidence de Madame Sylvie Justome, Adjointe au Maire chargée de la sécurité sanitaire, de la santé et des seniors, en présence de personnalités locales soutenant cette action et des tatoueuses et tatoueurs qui participent bénévolement à ce travail de reconstruction psychologique pour ces patientes mutilées. L’esprit de cette action c’est de faire en sorte que les patientes s’aiment mieux en valorisant d’une certaine manière leur corps qui a souffert de la maladie, leur permettant de rentrer dans une vie plus équilibrée. Cette démarche est accompagnée par le monde médicale qui donne son aval pour les zones à tatouer après avoir contrôlé la cicatrisation après intervention. Les tatouages avant d’être effectués nécessitent parfois des temps d’attente jusqu’à deux ans pour une bonne cicatrisation avec l’aval des médecins traitants ainsi que le suivi après tatouage.

Nathalie Kaïd s’exprime ICI sur Sœurs d’Encre