Bordeaux
C’est Bordeaux Maritime qui a eu droit a ce premier conseil de quartier de la Nouvelle Majorité avec Pierre Hurmic qui est venu rappeler les priorités actuelles aux côtés de Vincent Maurin, maire de ce grand secteur qui englobe Bacalan, Bassin à Flots, le Lac, Ginko et les Aubiers.
C’est une salle Pierre Tachou dite du « Point du jour » totalement garnie à l’aune des précautions sanitaires, c’est à dire des chaises éloignées d’un mètre limitant ainsi la jauge et faisant quelques frustré.e.s qui a reçu Pierre Hurmic venu ouvrir et présider ce premier conseil de quartier, accueilli par Vincent Maurin, Maire-adjoint du quartier Bordeaux Maritime accompagné de Véronique Seyral, conseillère municipale déléguée auprès de ce dernier pour le quartier Bordeaux Maritime. Pierre Hurmic a rappelé que la nouvelle majorité élue depuis trois mois était encore en période d’installation dans un contexte difficile pour les maires de quartier comme Vincent Maurin qui pour sa part a l’avantage d’avoir déjà exercé la fonction de conseiller municipal et qui n’est pas perdu dans le dédale du fonctionnement de l’administration. Dès le 3 juillet l’urgence climatique a été déclarée afin de faire de Bordeaux une ville résiliente avec les priorités de limiter le trafic automobile avec la création de trente kilomètres de pistes cyclables et de la végétalisation pour lutter contre l’aggravation de la minéralisation qui a submergé de nombreux quartiers durant ces dernières années. Dans l’immédiat il considère être face a deux urgences, d’abord la sécurité qui se fait sentir à Bacalan, rue Blanqui, comme partout, tout en considérant qu’un maire n’est ni un préfet, ni un commissaire de police qui s’acquittent beaucoup mieux de cette tâche de faire respecter la loi. Il regrette pour l’instant n’avoir reçu l’appui que d’une demi-compagnie de CRS et seconde urgence, il faut apprendre à vivre avec la Covid 19 et pour sa part il fait le point plusieurs fois par semaine avec l’autorité sanitaire et l’autorité préfectorale tout en essayant de préserver la vie économique de la cité avec toutes les difficultés que cela représente. Son troisième soucis, mais on est déjà dans un terme en constante évolution, est de renforcer la démocratie locale qui est un des objectifs fondamentaux de son mandat devant une population attentive et demandeuse face aux changements qui ont été apportés à la ville et qui inquiètent. Il a voulu rappeler aussi que sur les permis de construire déjà signés, il ne pouvait rien sur la hauteur des bâtiments et qu’il ne pouvait intervenir qu’à la marge sur l’organisation de l’environnement, pour la suite les choses seront examinées de très près. Ceci crée quand même des frustrations car avec un PLU qui limitait le nombre d’étages, on y est allé gaiement sur les dérogations, c’était Open Bar comme pour donner cet hideux ramassis de constructions autour du Crédit Agricole qui lui quand même a été architecturalement pensé.
- Pierre Hurmic, Vincent Maurin, Véronique Seyral, Pierre de Gaétan Njikam Mouliom et Evelyne Cervantes-Descubes
C’est ensuite Vincent Maurin qui a pris la réunion en mains pour entrer dans le vif du sujet des échanges avec les citoyens qui étaient d’une part dans la salle et d’autre part sur internet où ils pouvaient suivre la réunion en direct, l’interface étant assurée par Fanny Gabriel, secrétaire générale de la mairie de quartier Bordeaux Maritime et les questions ont été nombreuses entre propreté, sécurité, stationnement et Pierre Hurmic a pu répondre à quelques questions avant d’être obligé de s’absenter pour une réunion importante à laquelle il était nécessaire de répondre en dernière minute. Ainsi il a précisé sa position en matière de sécurité où il préfère la présence des hommes en travail d’ilotage plus que la présence des caméras qui n’ont aucun rôle préventif et qui se contente de visionner des faits, sans plus. Il a aussi donné son sentiments sur les panneaux photovoltaïques suite à la question sur l’autorisation d’en installer, qui sont interdits dans le secteur sauvegardé mais qu’il souhaite néanmoins voir se généraliser d’autant qu’aujourd’hui avec la technologie ils peuvent être identiques à des tuiles ou tout autre matériau de couverture ou de façade, ce qui est une avancée considérable qui ne devrait plus rebuter les architectes des bâtiments de France.Vincent Maurin a répondu à de nombreuses questions dont certaines se recoupaient et il a insisté sur le vivre ensemble comme dans certains secteurs comme les Bassin à flot où il est nécessaire que les gens se rencontre entre habitants, commerçants, industriels avec l’activité des formes de radoub et le maire de quartier va devoir faire montre de furieux talents de négociateur entre les attentes et les souhaits de chacun. Bien sur dans tout ce secteur hyper-bétonné on va planter des arbres et on va chercher à verdir le moindre espace disponible mais le promoteurs on fait largement leur marché sous l’aire Juppé et bien des espaces resteront encore défigurés par le béton et "Monsieur le promoteur va encore abimer les fleurs" à l’image de ce que chanter Jacques Dutronc mais c’est déjà fait. Fanny Gabriel a rassuré de son côté sur le projet bibliothèque qui est maintenu et qui selon Vincent Maurin pourrait être élargi en le liant à l’environnement. Lors de cette soirée l’ancien maire de quartier Pierre de Gaétan Njikam Mouliom était présent et il a pris la parole démontrant une certaine sympathie envers Vincent Maurin, l’enfant du quartier. Une locale de l’étape conseillère municipale était aussi présente en la personne de Evelyne Cervantes-Descubes de "Bordeaux en lutte" qui a bien spécifié qu’elle était présente comme habitante du quartier pour apporter sa pierre. Il va y avoir beaucoup à faire dans cette mandature qui s’est ouverte fin juin et il reste déjà un peu moins de 6 ans !
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette