Voulant avoir la main sur ses deux dernières années de mandat, Macron a liquidé son premier ministre qui commençait à lui faire un peu trop d’ombre bien qu’il n’y ait pas eu entre eux l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette, tient on se les roule ! Le bon soldat Premier Ministre faisait un peu trop d’ombre au Président car il a su mener l’épisode confinement avec rigueur et efficacité mais pour le déconfinement, il s’est fait déconfiner de Matignon par Monsieur déconfinement lui même qui lui a pris son siège. Là où Sarkozy avait hésité à se séparer de son premier ministre, Macron n’a pas été réticent à le faire. Il semblerait qu’il aurait confié au viré la mission d’apprendre aux marcheurs à marcher au pas, ce que jusqu’à présent personne n’arrive à faire car avec l’humiliation des municipales l’heure est grave et maintenant c’est, en avant toute pour la réélection. Bien sûr le phénomène écolo concerne essentiellement les métropoles qui souffrent de maux bien spécifiques en commençant par la pollution de l’air mais sur le coup, c’est le gouvernement qui s’est fait asphyxier et Macron cherche à redonner de l’air à sa politique. Quand on regarde la marche brinquebalante de LREM qui pensait avoir fendu l’armure des partis politiques qui viennent de se refaire une santé à l’aune de ces municipales, on sent que le Président est en difficulté et qu’il n’a confiance qu’en lui même. Le voila reparti vers une conduite jupitérienne de la maison France, en gros, seul maître à bord et il ne veut aucune ombre à sa gloire et son aveuglement pourrait le conduire dans le mur car son camp se délite. Il va se retrouver bien seul avec son super chef de cabinet, peu importe c’est ce qu’il cherche, seul contre tous il veut mener sa campagne ce qui risque de se solder par deux ans de perdus.