Bordeaux
En quelques mois "Le p’tit Louis" a fait sa place grâce au dynamisme, l’inventivité et le punch de sa patronne Amanda Launes qui n’a pas hésité a totalement remodeler le lieu.
Comme Amanda aime à le dire :"Je n’ai gardé que les planchers" car le lieu avait vraiment besoin d’un coup de look d’autant que le volatil de la Maison du Magret battait de l’aile. Elle précise aussi que toutes les affaires qu’elle a monté, ont été créées à partir d’opportunités que ce soit à Agen avec le Café Théâtre ou à Bordeaux avec le Palatium (qui porte le même nom depuis plus de 50 ans). Là, même si la notion d’opportunité est présente, la création est totale avec l’enseigne ou elle utilise le prénom de son père qui n’est pas du tout de la partie. Avec le choix de la décoration où il a fallu épouser des formes pas forcément faciles à traiter en rez de chaussée mais plus aisées à l’étage l’opération est réussie. Tout porte l’estampille du bon gout et du confortable comme le bar qui n’est pas sans rappeler les bistrots d’autrefois avec la chaleur des matériaux employés. Ouvert depuis seulement février, en six mois le lieu a su se faire une clientèle qui repose sur un bouche à oreille très positif dans un quartier un peu satellite du grand passage mais remarquablement situé à cinquante mètres de la station de tram Jardin Public, un lieu de rendez vous idéal et facile avec la convergence de la rue Ferrère qui permet l’accès direct à la ligne B. En phase de démarrage l’établissement est ouvert du lundi au vendredi et n’a que deux personnes en cuisine dont le chef Mickaël Puygrenier avec un extra au bar certains soir et Hugo le fils de la patronne donne la main tout sourire dehors aussi en soirée pendant qu’il occupe ses journées a se former chez Vattel avec assiduité et constance.
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Avec trois espace de service de restauration entre la terrasse, le rez de chaussée et l’étage, Mickaël Puygrenié dit qu’il a la possibilité d’envoyer 90 couverts sur un service mais il est à la limite des possibilités du lieu avec un personnel restreint qu’il espère pouvoir élargir en fonction de l’évolution de la charge clientèle. Pour l’instant et pour ne pas l’épuiser en phase de démarrage ce personnel, l’établissement est fermé samedi et dimanche mais ce n’est que pour l’instant car la croissance est au coin de la rue (Ferrère et Maréchal Foch). Il y a aussi un deuxième étage qu’Amanda compte bien exploiter en l’aménageant, d’autant qu’en diversifiant les lieux de réception cela permet d’une part d’en privatiser certains et d’autre part de regrouper les clientèle selon l’ambiance désirée pour éviter des désagréments. Une stratégie de développement bien organisée dans la tête d’Amanda qui permet au chef Mickaël Puygrenié d’envisager l’avenir avec sérénité pour pouvoir développer son art qu’il a beaucoup enrichi en voyageant loin mais pour lui c’est un retour aux sources car il est d’origine bordelaise. Comme il n’a pas assez de temps le chef ne fait pas le marché mais il fait appel à des fournisseurs soigneusement sélectionnés qui lui livre des produits locaux d’une extrême qualité néanmoins il erspère un jour pouvoir s’offrir ce luxe. La carte est entièrement renouvelée tous les six mois et le midi Le p’tit Louis propose une formule à 19 euros avec au choix deux entrées, deux plats et deux desserts confectionnés par le chef qui fait donc cuisine et pâtisserie. L’établissement en partenariat avec les champagnes Ruinart propose une remarquable carte de vins de toute origine. Une adresse à retenir.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette