Remis à la page dans notre pays par Jean-Marie Le Pen il y a maintenant près de cinquante ans (fondation du F.N. en 1972), le national populisme est en train de séduire dans le monde entier. Le Rassemblement National convainc de plus en plus de Français qui, se sentant oubliés, jamais écoutés et souvent méprisés, pensent n’avoir plus que ce seul recours pour exister et affronter l’avenir.
Eux au moins ils ne mentent pas et ils nomment les vrais problèmes, entend-on de plus en plus souvent, bien au-delà des populations ayant raté le train de la mondialisation et chez qui l’inquiétude quant à l’avenir est bien réelle et palpable. Un monde moderne où la misère nous guette et de plus où la loi n’est pas la même pour tous selon que vous serez puissant ou misérable, comme disait La Fontaine, ne saurait être considéré par de nombreux Français comme une pure invention ou un fantasme.
Les Orban, Trump, Bolsonaro, Johnson, Erdogan séduisent des foules considérables. Cet essor populiste place dans notre pays, Marine Le Pen, en seul leader de l’opposition politique et même au cœur de l’alternance possible. Les figures populistes qui ne doutent jamais, manient très bien le verbe et bombent souvent le torse pour ce qui est de raviver le sentiment patriotique via une immigration non maîtrisée. Elles éreintent la beaucoup trop dépensière bureaucratie européenne et ne manquent pas de souligner l’incompétence de nos gouvernements bien peu soucieux, selon elles et depuis longtemps des préoccupations quotidiennes des Français.
Le National populisme s’étend de plus en plus, Éric Fottorino dans son hebdomadaire le 1, nous dit à ce propos : « Aucun de ces tribuns n’est à un mensonge près. Et pourquoi se priveraient-ils de cette arme puisque la vérité n’existe plus dans un environnement délétère où plus personne ne croît plus personne ? Alors chacun y va de ses affabulations .... Priver les populistes de leur pouvoir de séduction passe à l’évidence par un retour au réel. Mais qui aujourd’hui prend en compte cette dimension, alors que s’impose l’univers virtuel et anarchique des réseaux, dans cette « société inversée » décrite par Guy Debord dans son ouvrage la Société du spectacle, où le vrai écrivait-il n’est plus qu’un moment du faux. »
Vincent Martigny, Professeur à l’école polytechnique, va plus loin en évoquant tous ces chefs d’Etat pour le moins surprenants : « Les bouffons, ces personnages chargés de divertir le prince par des plaisanteries grotesques ou obscènes, semblent avoir pris la place de leurs maîtres. »
Autant d’analyses qui nous incitent sans aucun doute à retrouver le calme, la détermination, la patience et le courage, à nous méfier des solutions simples ainsi qu’à mettre au placard nos vieilles élites et autres pseudo élites et pas mal de nos vieilles idées.
Pour quoi faire me direz-vous ? : Si possible beaucoup mieux que nos gouvernements passés ne l’on fait, « tous bords confondus ».
Entre conflits sociaux et montée du populisme. Quid de l’après Covid ?

Ecrit par Dominique Mirassou


Recherche

Nous suivre

Vous pouvez nous suivre sur les différents réseaux sociaux ci-dessous!


Newsletter!

Recevez directement le nouvelles actualités de Bordeaux Gazette.

Sur le même sujet


Bordeaux Gazette Annuaire

Et si je vous racontais...

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4
Le Crime de la Pizzéria

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4 - 5
Jeanne et Gédéon

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4 - 5
On ne sait jamais de qui l’on peut avoir besoin

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4
Et cum animo

Chapitres : 1 - 2 - 3
Une Vie de Chat

Nous suivre sur Facebook

Agenda