Imaginez à Siecq en Charente, au milieu d’une forêt, une grande scène qui se trouve entre 2 énormes arbres, et une petite scène juste sous les feuilles d’autres arbres. A cela, s’ajoute des lumières et des décorations en tout genre mises en place par les bénévoles et une programmation très alléchante, vous obtiendrez le festival de la motte.
Le week-end dernier, l’association « la motte des fées » organisait la 10ème édition de ce festival de plus en plus important des rendez-vous de l’été. Une programmation riche et variée dès le premier soir (vendredi 24 août 2018), le rap de Demi-Portion, la dance de Etienne de Crécy, la pop de I Am Stramgram, le rock de Feu ! Chatterton, le folk de Gunwood, et la world music de Djao . Une soirée où les festivaliers ont pu découvrir sur la scène des 10 ans et sur la scène Jean-Louis Fox des concerts vraiment superbes et entrainants.
- Feu ! Chatterton
Et que dire de cette deuxième journée qui a commencé par la sensation américaine et ce récit de vie du groupe Too Many zooz, trio américain qui a commencé une carrière dans le métro new-yorkais avant de se faire repérer et entammer 2 ans plus tard une réelle ascension avec une tournée aux USA. Le leader Leo Pellegrino riche d’une style et d’une gestuelle particulière nous gratifie d’un bon moment de musique, fait grâce à l’aide de son saxophone et de la trompette puis de la batterie de ses deux partenaires.
- Datcha Mandala
Sur la deuxième scène vient ensuite un groupe bien connu de Bordeaux Gazette, Datcha Mandala. Les bordelais qui viennent du Krakatoa de Mérignac n’en finissent plus de faire le tour du monde, et après des dates en Angleterre, au Canada, au Portugal, aux USA, le trio n’oublie pas d’où il vient pour faire plaisir au public de Nouvelle-Aquitaine. Que ce soit sur la petite scène des 10 ans du festival ou en première partie des Insus au stade de France l’année dernière, Nicolas, Jeremy et Jean-Baptiste donnent tout dans un rock qui aura ravi une partie la public qui découvrait les Datcha Mandala. Le final est explosif avec la chanson « Pavot » qui est une des meilleures que le groupe peut interpréter. Le groupe sera pour information à Cadaujac ce vendredi au festival « tribus libres 2018 ».
- Emir Kusturica
Il y a de ceux que l’on ne présente plus, comme Emir Kusturica, cinéaste, acteur, musicien, qui nous a fait voyager pendant une heure avec sa musique folklorique et ses chansons d’albums ou de films comme celle de « la vie est un miracle », ou celle de « la panthère rose » qu’il jouera entre chaque morceaux. Emir Kusturica & the no smoking orchestra, fût le concert déclencheur de la folie sur la grande scène du festival, suivi juste après par un autre groupe tout aussi festif, « Mon côté Punk » .
Le groupe de Mourad Musset et Olivier Leite (membres du groupe la Rue Ketanou), accompagné de Karim Arab (du groupe Panam) et Loïc Antoine, François Pierron, Fathi Oulhaci (du Thèâtre du fil) a mis le feu à Siecq. Si le groupe n’a rien de punk, il en revendique l’état d’esprit. On y retrouve les rythmes folk et festifs en présentant son dernier album « picaflor » en faisant l’unanimité au sein des festivaliers.
- Mon côté Punk
Si il est tombé un peu de pluie durant cette deuxième journée, la vraie tornade est venue de la grande scène avec le groupe de métal français « Ultra Vomit ». Des chansons que même les plus jeunes au premier rang connaissent par coeur, et des titres comme « évier métal » , « calojira », « un chient géant », « takoyaki » ou le morceau engagé « je collectionne des canards vivants » .
Des sauts dans tous les sens, des pogos, des slams (même en planche de surf), des canons à fumée et à plumes, c’est tout ce qu’ont pris avec eux Nicolas, Emmanuel, Fabien, et Matthieu, membres de ce groupe qui continue une tournée en France où qu’il faudra assurément réserver bien vite.
A la fin du concert, tous les bénévoles du festival sont montés sur scène pour faire la fête et immortaliser cela en photo avec le photographe officiel Michaël Tirat.
- Ultra Vomit
La soirée d’anniversaire s’est finie avec le concert de Chabifonk Expérience avant que les 5000 festivaliers ne quittent ce lieu féerique. A noter que si le festival de la motte a offert des concerts fantastiques, il a aussi proposé dans la journée des spectacles « arts de rue », comme Nino Costrini, ou encore les jongleurs de « une balle entre nous » . Un festival complet entre musique et spectacle qui monte, et qui mérite d’être de plus en plus reconnu. "
Ecrit par Loïc Cousin
Chez Bordeaux Gazette depuis 2016, j’assure essentiellement la couverture des concerts/spectacles/festivals sur la région Nouvelle-Aquitaine, et également la couverture d’évènements sportifs. Je m’occupe de la rédaction des articles, illustrés de mes photographies. Je travaille à côté comme photographe Freelance auprès des productions, agences, clubs de sport, fédération, presses et médias.