Le premier à avoir parler de guerre contre le virus est Emmanuel Macron et peut on reprocher à Didier Raoullt en bon soldat, d’être parti comme à la guerre avec les moyens du bord en se procurant le matériel avec l’aide de ses copains qui lui ont permis de s’équiper et de tester, ce que l’OMS préconisait : Testez, testez, testez ! Il a mis en place un protocole de guerre pour tenter de lutter contre le virus, en prenant le soin de faire tous les électrocardiogrammes nécessaires et on vient le lui reprocher aujourd’hui. Peut on imaginer un instant que pendant la guerre du Vietnam, on ait pu demander aux chirurgiens qui faisaient les premières tentatives de collage au cyanoacrylate pour sauver la vie des soldats blessés, des études randomisés, on n’en n’était surement pas là en France, mais à la guerre comme à la guerre ! Ce que cette histoire met en lumière , c’est qu’on dispose d’une armoire à pharmacie considérable de produits ayant une très faible valeur marchande car existant depuis plus de vingt ans et que l’on fait fabriquer à bas coût en Inde et en Chine, enfermés chacun dans le carcan de son AMM*, mais qui pourraient rendre service dans la lutte contre d’autres maladies que celles pour lesquelles ils ont reçu cette AMM*. Si on teste ces produits pour des atteintes auxquelles on avait pas pensé, c’est un manque à gagner considérable pour les laboratoires qui ne trouvent leurs raisons d’exister que dans des nouvelles molécules, alors bien sur Plaquénil et Azithromycine c’est pas rentable. On atteint ici un peu les limites du développement de l’Industrie Pharmaco-chimique qui va chercher ses revenus dans les produits phyto-sanitaires souvent terriblement nocifs pendant que les laboratoires pharmaceutiques clument car on n’a plus besoin de nouveaux médicaments pour augmenter l’espérance de vie.
*Autorisation de Mise en Marché qui spécifie pourquoi le médicament est vendu
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette