Le collectif a pour volonté que ce stade qui a vu tant d’événements sportifs s’y dérouler - parfois de portée internationale (Coupe du Monde de Foot 1938 et 1998 ; Coupe du Monde de Rugby 1999 et 2007) - puisse être préservé dans l’intégralité de son architecture actuelle au style art-déco exceptionnel et même désormais unique en France. Le stade tel que conçu est partie intégrante du quartier et il a donné l’impulsion architecturale aux constructions qui bordent les rues qui le jouxte. L’architecture art-déco est très présente donnant une unité sans pareil au quartier. C’est ce dont ont pu se rendre compte les nombreux participants présents lors de ce rassemblement de défense des intérêts du quartier qui a eu lieu samedi en début d’après midi. Les présents lors de ce rassemblement eurent droit aussi a un petit cours sur l’histoire du Stade Lescure dont l’orientation au départ était rugby et cyclisme avec la piste qui a depuis longtemps disparue mais qui a accueilli de nombreuses arrivée du Tour de France. Cette piste qui n’existe plus depuis 1979 a vu triompher des Van Loy, Darrigade, Plankaert sans oublier Guy Lapébie (1949) et reste encore un souvenir accroché au cœur de bien des bordelais, mais Bordeaux aujourd’hui est de moins en moins fréquentée par le Tour de France. Bien que non classé, ni même inscrit, comme monument historique, mais ayant reçu le label « Patrimoine du xxe siècle », ce stade qui porte le nom de Chaban reste un symbole et il est parfois dangereux de s’en prendre à des symboles.

De même, le collectif considère que l’espace sportif attenant au stade, lui même exceptionnel par ses dimensions, ses installations, mais aussi et surtout par la diversité de la population qui la fréquente et qui s’y cotoient ne doit pas être amputés par des constructions immobilières qui si elles sont du modèle de Bacalan et les problèmes qui s’y posent, seront une bombe à retardement. Bien au contraire cet espace sportif doit être maintenu dans son intégralité avec quelques améliorations (restant à définir sur la base d’une étude objective sur le confort pratique et sur l’adéquation besoins/offres) afin de rester cet incroyable lieu d’accueil, de convivialité sportive et d’inclusion sociale qu’il est aujourd’hui. Le bruit court que la précipitation de la mairie à vouloir vendre ces terrains serait lié au désastre économique que représente le nouveau stade qui avec les Girondins se remplit péniblement au tiers de sa capacité. Terrains d’autant plus facile à vendre qu’ils appartiennent déjà à la ville. Lors de la campagne municipale, le stade Chaban Delmas avait été la patate chaude de la campagne mais la patate en question n’a pas spécialement refroidi dans le cadre des régionales. Marc Saboya, historien d’art et Jean Claude Pelet ont animé cette journée qui a permis de mettre en évidence l’intérêt hautement patrimonial de cet ensemble cohérent en art déco témoin d’une époque où un style imposa ses formes de la petite cuillère à l’architecture du Stade Municipal, en passant par les arts décoratifs, la mode, l’automobile voire à la vie de tous les jours.

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