Libourne
Cette 20ème édition de Fest’Arts a été voulue très symbolique, avec le retour de compagnies qui avaient obtenu un gros succès (Karnavires, Générik Vapeur, Cie Albemuth, Cie Bougrelas, Cirkatomik, Deabru Beltzac... ) mais aussi de nouveaux spectacles. Dès jeudi matin, l’accueil a été pris d’assaut à l’ouverture pour prendre les billets sur les spectacles payants.
De 1991 à 2011, Vingt ans de Fest’Arts
Depuis 20 ans, Libourne a su créer une dynamique autour du spectacle de rue (en fait la première édition a eu lieu en 1992). Cette année et déjà depuis quelque temps, Fest’Arts ce n’est pas que Libourne, même si la ville en reste le cœur de la manifestation. Celle-ci s’est élargie à plusieurs communes du libournais et, c’est ainsi que Guitres et Coutras ont vu la grosse production Karnavires se produire. Ceci permettant à Gilbert Mitterrand d’écrire dans l’éditorial du programme : "Six jours de spectacles vivants pour vous donner l’opportunité d’aller en famille à la rencontre de mondes imaginaires, de belles émotions et de promesses d’évasions. Théâtre de rue, arts de la piste, spectacles pyrotechniques, danse… autant d’expressions qui vont prendre forme dans nos rues et sur nos places. A tous, je souhaite que ces moments festifs remplissent votre esprit de beaux souvenirs, de joies de vivre l’instant, de raisons d’éclairer les lendemains, et fassent de Libourne une ville qui nous rassemble et qui vous accueille". Ainsi, ce sont 6 jours de Fest’Arts du lundi au samedi du dimanche précédent le 15 août car la date est immuable. En 20 ans, Libourne a changé et Fest’Ats a évolué en augmentant les sites de spectacle au fur et à mesure des années. Aujourd’hui, ce sont 20 sites différents où se produisent les spectacles. Curieuse concordance : 20 ans, 20 sites. La ville s’est remodelée à l’image de Fest’Arts avec des espaces publics repensés et cette magnifique réalisation de l’Espace François Mitterrand.
Libourne dans la même période
Pour Dominique Beyly, directeur du Festival" 20 ans c’est un anniversaire, c’est un bon anniversaire, c’est la pérennisation d’une manifestation qui est devenue importante. C’est devenu un évènement pour notre Région Aquitaine dont on est le seul et unique festival de cette envergure, ce rayonnement pour les arts de la rue.
Cela veut dire aussi la fidélisation d’un public, c’est aussi un esprit qui s’est installé dans nos villes, cet art qui s’est révélé dans les rues, ces écritures contemporaines et populaires qui ont trouvées là un public, des endroits pour s’exprimer, trouver un public et ces rapports entre un public et des artistes qui se retrouvent réunis pour une même chose, une passion de l’art vivant. Ce qui est bien, c’est d’avoir pu ouvrir la ville, faire cet espace de liberté où tout un chacun peut piocher de droite à gauche et profiter des spectacles vivants qui sont là.
C’est cet aboutissement d’un travail, d’un partenariat avec l’ensemble des bénévoles, de l’équipe, de ces artistes, de la confiance qui s’est installée entre artistes et public et qui fait que d’un seul coup la ville va changer, se métamorphoser, va vibrer d’une autre manière pendant 3 jours. Le pari était loin d’être gagné, on a réussi quelque chose, je crois d’important, de géant.
Pour la petite histoire, Libourne est le troisième festival français après Châlon et Aurillac et il n’est pas rare d’y rencontrer des organisateurs venir faire leur marché. Nous en avons rencontré un qui s’est fait un programme de 28 spectacles à visionner.
Il vous reste vendredi et samedi jusqu’à tard dans la nuit pour aller à Libourne.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette