Cette question taraude les français depuis la révélation des dépenses astronomiques réalisées pour le bureau de Mathieu Gallet, président-directeur général de Radio France. Nommé il y a à peine un peu plus d’un an, par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), cet ancien étudiant de Sciences Po Bordeaux a fait couler beaucoup d’encre.

Mathieu Gallet a été nommé le 27 février par le CSA. Cette nomination fait suite au projet de loi, adopté par le Parlement le 31 octobre 2013 qui prévoit de rendre son indépendance au Conseil en le faisant devenir "autorité publique indépendante dotée de la personnalité morale". Cette manœuvre avait pour but de stopper la tradition instaurée par Nicolas Sarkozy, qui nommait lui-même les présidents des grands groupes tels que France Télévisions ou Radio France.

Pourtant cette première nomination fut un faux-pas. Mathieu Gallet a fait jaser en dépensant la modique somme de 100 000 euros pour remettre à neuf, son bureau de président-directeur de Radio France. De même, le communicant du président directeur de Radio France est facturé 90 000 euros par an. La grève des employés, prévue de longue date et qui avait pour origine les problèmes financiers de l’entreprise, a pris de l’ampleur depuis ces révélations.

Mais cette prise d’indépendance était importante pour un meilleur fonctionnement de la presse. Et le mauvais choix de Mathieu Gallet ne doit pas remettre en question la capacité du CSA à nommer les présidents de l’audiovisuel public.

Au contraire, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel doit regarder vers l’avenir. Sa prochaine tâche est de nommer le directeur de France Télévision. Les candidatures devaient être déposées avant le 27 mars et elles seront examinées par le CSA le 1er avril. C’est peut être un moyen pour le CSA de se racheter…