Bordeaux
La toxicité des néonicotinoïdes a des conséquences monstrueuses qui entraînent l’effondrement accéléré des pollinisateurs, des insectes, des oiseaux, impactent l’ensemble du vivant, y compris la santé humaine et pour une histoire de pucerons les betteraviers demandent des dérogations pour l’utilisation de ces produits.
En cosignant la pétition « Nous voulons des coquelicots » a-t’elle cherché à se dédouaner de l’appel des producteurs de betteraves. Le résultat de l’article 125 de la loi n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, porté à l’époque par une certaine Barbara Pompili, alors secrétaire d’État en charge de la biodiversité a abouti à la suppression totale des néonicotinoïdes connus aussi comme les « tueurs d’abeilles ». Aujourd’hui les betteraviers font pression pour obtenir des dérogations pour protéger la culture de leurs betteraves qui fournissent ce produit toxique qu’est le sucre car le diabète tue plus que le Covid-19 en France et ce de façon régulière, puisqu’il tue en France, 34 000 personnes par an alors que le Covid en est seulement qu’à un peu plus de 31 000 en ce mois de septembre. Philippe Barre de Darwin Climax Coalitions a remercié Delphine Batho présidente de Génération Ecologie, ancienne Ministre et députée d’être venu dans le cadre des cette rencontre maintenue de Climax pour parler de ce problème d’accorder des dérogations aux betteraviers afin qu’ils préservent leurs bénéfices au détriment de la santé de la population avec une production de sucre de basse qualité pour fournir des industriels qui prennent peu soins de la santé de leurs clients en général et de celle de la planète en particulier. Elle était accompagnée d’Anne-Laure Bedu, conseillère régionale de Nouvelle Aquitaine et Cyril Giraud, relais local de Générations Futures à Bordeaux et tous considèrent qu’accorder ces dérogations serait une terrible régression car cela ouvrirait la boite de Pandore et ils sont bien décidés à mener la lutte pour que ces dérogations ne soient pas accordées en faisant un maximum de bruit autour de cette affaire.
- Hélène Richet, responsable Génération Ecologie les Verts ; Delphine Batho, Présidente de Génération Ecologie et Anne-Laure Bedu Conseillère Régionale Nouvelle Aquitaine
Pour la députée et présidente de Génération Ecologie la lutte va être chaude pour empêcher ces dérogations et cela risque de se dérouler en justice dans un premier temps puis devant le Conseil d’Etat voire le Conseil Constitutionnel car de telles dérogations d’après la loi et ce qu’elle contient serait anticonstitutionnelles, un certain nombre de verrous ont été introduit dans la loi qu’il sera très difficile de faire sauter. Cela n’empêche pas Emmanuel Macron de pousser Barbara Pompili, l’actuelle numéro trois du gouvernement dans cette direction mais il semble bien que le torchon brûle entre le président et sa ministre qui a fait une campagne résolue pour la candidate Aurore Bergé au poste de la présidence du mouvement face à Christophe Castaner qui ne l’a emporté que par 25 voix d’écart dans une atmosphère tendue. On peut dire que c’est compliqué à LREM et que c’est le fractionnement continu. Néanmoins cette position très ambigu sur l’aide a apporté aux betteraviers est très défavorable à l’économie de la planète qui pourrait voir se détériorer les avancées obtenus depuis la mise en place de la loi. Il est certain que le 9° de l’article 2 du Titre I de la loi va poser quelques problèmes au passage en force de ces dérogations car il s’exprime dans les termes suivants : Le principe de non-régression, selon lequel la protection de l’environnement, assurée par les dispositions législatives et réglementaires relatives à l’environnement, ne peut faire l’objet que d’une amélioration constante, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment. On voit mal comment le retour des néonicotinoïdes feraient l’objet d’une amélioration constante dans la mesure où il s’agit d’une régression d’autant que dans l’article 125 les dérogations n’étaient accordables que jusqu’au premier juillet 2020.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette