Lille
Le 6 août dernier, la ville de Lille faisait le choix d’annuler sa braderie emblématique, la plus grande d’Europe. Des soldes exceptionnelles et des événements culturels ont néanmoins été organisés.
Les nombreux attentats de cet été 2016 ont eu raison de l’événement majeur de la ville de Lille. La braderie, qui avait été annulée pour la dernière fois lors de la seconde guerre mondiale, n’a pas eu lieu cette année. Cette braderie attire chaque année quelques deux millions de touristes. Sans compter les habitants de la ville et des alentours, cette foule immense aurait représenté un risque trop grand, une population impossible à protéger efficacement. Puisque les commerçants s’indignaient face au manque à gagner, des soldes exceptionnelles ont été autorisées. « Lille reste en fête » comme le rappellent les flyers, les affiches et les panneaux accrochés aux façades des magasins et des musées. Mais la fête est bien triste pour qui a connu l’énorme folie que constitue la braderie. Les rues ordinairement pleines à craquer paraissent bien vides. Les événements culturels promis n’ont rien d’extraordinaires, on retrouve les mêmes toute l’année. Ainsi les promeneurs peuvent flâner dans les marchés, les musées proposent des expositions en place depuis quelques temps déjà… Seule la braderie de la BD, visible au Palais des Beaux-Arts, mérite un coup d’œil. Ce musée attire les foules puisque qu’il faudra patienter de longues minutes avant de pouvoir entrer. Des cars de CRS veillent au-dehors tandis que les curieux se font méthodiquement fouillés à la porte. Une fois les formalités passées, le musée offre plusieurs animations.
- Braderie de la BD
Au centre, le public s’amuse face aux comédiens qui jouent l’histoire que les dessinateurs leurs dessinent petit à petit. Sur les côtés, des auteurs et dessinateurs dédicacent leurs ouvrages aux fans. De nombreux bouquinistes et libraires vendent des bandes dessinées à prix cassés. Un peu à l’écart, les petits et les grands peuvent profiter d’une salle de lecture pour lire ou relire les classiques de la BD, mis à disposition.
Dans le centre-ville, les animations manquent elles aussi. On ne croise que trois ou quatre musiciens et artistes de rue, alors que l’on pouvait en apercevoir à tous les coins de rue l’année précédente. On se console tout de même face au spectacle impressionnant offert par le club de capoeira qui démontre ses talents sur la Grande Place. Malgré un temps incertain, les terrasses sont pleines et les restaurants peuvent se livrer à leur traditionnelle « guerre des moules ». Le but est d’exhiber en pleine rue un plus gros tas de moule que le voisin, quitte à ce que l’odeur attire les mouettes ! Le week-end de fête a donc un peu de mal à tenir ses promesses. Espérons que nous pourrons l’année prochaine, retrouver cette grande braderie qui a fait la renommée de sa ville.
Ecrit par Cécile Darrivère
Etudiante Ecole de journalisme de Lille