Bordeaux
550 jours de confinement pour l’exposition Free Spirit car son vernissage devait avoir lieu le 11 mars 2020 et elle n’a eu droit à son vernissage que ce mercredi 22 septembre 2021 en présence de JONONE, l’artiste et BERNARD MAGREZ le créateur de cet espace culturel très prisé des bordelais.
Dès samedi c’est la réouverture du château Labottière à la visite pour découvrir cette exposition d’explosion de couleurs de JonOne qui retrace une partie de son évolution artistique que l’on retrouve soigneusement expliquée sur des feuillets présents dans chaque salle qui donnent des explications détaillées sur la trajectoire de JonOne de son vrai nom John Andrew Perello. Dans un des feuillet qui essaie d’expliquer l’artiste, qui de graffeur est devenu peintre, on peut lire : "Les créations de cet autodidacte s’inspirent beaucoup de la culture hip-hop, de la rue, du métro et du break-dance, mais aussi des oeuvres d’illustres peintres, tels Kandisky ou Schnabel, Matisse et les expressionnistes abstraits américains Pollock, de Kooning, Joan Michell et Robert Motherwell qui sont aussi une source récurrente pour lui. JonOne se décrit se décrit d’ailleurs comme un « peintre graffiti expressionniste abstrait »
- Bernard Magrez échange avec JonOne
Ce n’est pas la première fois que JonOne se produit à l’Institut Culturel Bernard Magrez, il a même eu droit à une nuit du savoir avec sa compagne française, Maï Lucas. Il a aussi participé en 2016 pour le compte de la ville de Bruxelles au Jardin des Graffeurs dans le cadre de Bordeaux Fête le vin, c’est un artiste que Bernard Magrez affectionne particulièrement. En consultant ces feuillets vous apprendrez aussi ce qui a poussé J. A. Perello à se lancer dans cette course folle du Street Art à New-york ; " Dès tout petit je me suis demandé comment tricher avec la mort et vivre pour toujours ? La réponse c’est l’art car tu laisses une trace. C’est un peu comme les égyptiens qui ont construit les pyramides. A travers mes toiles, je vais pouvoir vivre pour toujours, les gens parleront toujours de moi, c’est pourquoi j’écris mon nom. J’aimais voir mon nom écrit JONONE ROCK. Il faut vraiment être passionnée pour écrire ton nom des milliers de fois, ce n’est pas un truc normal".
- JonOne apporte une dernière retouche à une de ses créations
Même s’il travaille sur le noir et blanc comme on peut l’apercevoir dans le grand salon et les oeuvres de cette salle évoquent les années 2000 et l’évolution technologique qui caractérise cette période avec l’arrivée massive des ordinateurs, de la numérisation dans la photographie et les développements graphiques qui envahissent l’environnement. Néanmoins il reste un homme de la couleur dans toutes ses expressions, sur tout support et quel que soit le matériau utilisé pour traduire son idée. C’est un très beau retour à la vie d’avant que propose le Centre Culturel Bernard Magrez avec cette exposition Free Spirit et les Nuits du Savoir vont reprendre ainsi que les concerts et toutes les activités du lieu qui vont reprendre après ce sommeil du à la Covid qui a éloigné les gens des contacts artistiques ouvrant la porte à une espèce de déprime générale débouchant sur un monde de violence.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette