Marmande
Alors que les Eurockéennes de Belfort ont du annuler leur premier jour en raison d’une météo dantesque, le festival Garorock, lui, a eu une météo légèrement plus clémente puisque uniquement la pluie s’est invitée sur la plaine de la Filhole de Marmande pour ce qui s’annonçait être une soirée de folie des 25 ans du festival.
Une première soirée où étaient présents Deluxe, -M- , PNL, Sean Paul, Synapson avec pour objectif pour que la musique et le show fassent oublier le temps de cette première soirée, les deux ans d’absence, dans un site transformé en un bain de boue géant. Il est 17 h lorsque les festivaliers, les premiers, les plus motivés, entrent sur l’espace concert, et vu la trajectoire il n’y avait aucun doute, direction le premier rang de la scène Garonne pour le concert de PNL à 00h15. Un espace concert modifié pour accueillir plus de monde, et un espace concert pensé pour le bien être des festivaliers, n’ont pas déboussolé les 30 000 festivaliers présents pour cette première journée (un effectif en dessous des attentes du festival, mais aussi des artistes). Des glissades dans la boue, de la musique, des sauts, et des sourires, voilà ce qu’il fallait retenir de cette première soirée.
- Deluxe
Sur la scène Garonne, c’est Oboy, et son rap, qui est venu chauffer l’ambiance. Un public réceptif, et connaisseur de quelques chansons ont vite fait réaliser que le festival était bien lancé.
C’est ensuite le groupe moustache de Deluxe, qui est arrivé en costard rouge, pour sa pop funk qui a mis tout le monde d’accord. Peu importe la pluie, Liliboy, Kilo, Kaya, Pietre, Soubri, Pépé ont mis le feu allant même plusieurs fois sur l’avancée de scène malgré la pluie, Pépé, lui, est même descendu dans le public (et la boue), pour sentir un peu plus la ferveur. Une setlist d’une heure, efficace avec les titres « Barcelonette », « Tum Rakak », « Pony ». Il était cependant, difficile parfois, de voir les visages au premier rang totalement dénués d’expression, tant le seul concert attendu pour certains était PNL, mais c’est visiblement ça aussi la nouvelle génération qui n’est pas ouverte à la découverte et qui vient dans un festival comme on vient au concert d’un seul artiste en salle.
- M
Preuve en est pour l’artiste suivant, Matthieu Chedid, qui était pourtant une des grosses têtes d’affiche de la soirée et qui a joué pendant 1h15 devant un public apathique dans un premier temps. Heureusement, c’est aussi là qu’on voit le talent des grands, puisqu’au bout de 15min, les festivaliers ont rallié la cause du guitariste pour une ébullition totale jusqu’à la dernière chanson. Accompagné de sa bassiste Gail Ann Dorsey (ancienne bassiste de David Bowie), ils ont interprété les grands classiques tels que « Mama Sam », « je dis aime », « Bal de Bamako », « Qui de nous deux », mais aussi les titres du nouvel album, « Révalité », « Mogodo », et « Dans ta radio ». Si Matthieu Chedid rempli tous les Zéniths où il passe, il est quand même dommage du peu d’affluence sur son concert hier soir. Le concert tant attendu sur la scène Garonne était le concert de PNL qui a fait chavirer Marmande dans une totale folie, mais nous ne parlerons pas de ce concert. En effet le groupe refusant toutes photos de la presse, n’a certainement pas besoin de communication et compte visiblement plus sur les milliers de téléphones qui ont pris des photos, et filmé même, pour certain, l’intégralité du concert .
- Poupie
Sur l’autre grande scène (scène de la plaine), la programmation fût hétérogène de notoriété, avec pour commencer, la jeune Poupie, qui a sorti son premier album « Enfant roi » il y a 6 mois. La jeune de 24 ans native de Tours, arrive tambour battant dans le monde réel du live et des grands festivals, avec sa pop urbaine très rythmée et aux paroles très efficaces auprès du public. Un long chemin à venir pour celle qui a participé à la saison 8 de « The Voice ».
C’est ensuite Rilès qui était de retour à Garorock après son passage en 2018. Chorégraphie, danse, chant, paroles qui parlent à beaucoup, et bonheur expressif sur le visage, la venue de Rilès était une vraie attente auprès du public fan de son hip-hop entrainant. Accompagné de sa troupe de danseur, on sent de suite que le show d’une heure du natif de Rouen, est huilé à la perfection, et tout le travail que cela a forcément dû demander. On y a retrouvé les tubes « Pesetas » et « Brothers » repris en chœur par tout un public fidèle.
La sensation ensuite était la venue du jamaïcain Sean Paul, lui qui a fait danser la terre entière avec ses hits planétaires « She doesn’t mind », « Temperature », « Get Busy », et « Give it up to me ». Le roi du Dancehall, de retour sur les scènes après quelques années d’absence a clairement réussi sa performance vu la ferveur et la folie qui s’est emparée de la scène de la Plaine. La soirée s’est terminée sur la scène Garonne par la venue du DJ Jamie XX qui a transformé Marmande en une boite de nuit géante pour les plus courageux restés jusqu’à la fin.
- Une ambiance de feu malgré le temps
Sur la scène du Trec, se sont enchainés Kalakan et sa musique basque, Georgio et son rap, lui qui était passé sur la grosse scène il y a quelques années, Lala & CE à nouveau avec du rap, le reggaeton de Blaiz Fayah, et le retour des DJ français de Synapson avec un son toujours efficace et le tube « Djoon Maya » .
Cette deuxième soirée s’annonce extraordinaire avec la venue de Green Day qui ne fait que deux dates en France (la deuxième étant à Paris le lendemain), Izia, Dropkick Murphys et Dirty Fonzi pour les puristes/fans du rock et de la pop rock. Pour les fans de grands noms de rap, c’est Roméo Elvis qui revient après son passage en 2019, puis Ninho qui a rempli le stade de Lille dernièrement, Laylow, et les bordelais d’Odezenne. Enfin pour les passionnés de techno/electro, c’est Vitalic, Folamour, Mezerg, Panda Dub, qui auront la mission de faire passer la soirée de rêve aux festivaliers qui sont attendus plus nombreux que sur cette première journée.
Ecrit par Loïc Cousin
Chez Bordeaux Gazette depuis 2016, j’assure essentiellement la couverture des concerts/spectacles/festivals sur la région Nouvelle-Aquitaine, et également la couverture d’évènements sportifs. Je m’occupe de la rédaction des articles, illustrés de mes photographies. Je travaille à côté comme photographe Freelance auprès des productions, agences, clubs de sport, fédération, presses et médias.