Bordeaux
Eric Zemmour devait prendre la parole vendredi soir au Palais des Congrès de Bordeaux et le quartier a vu débarquer dès quatorze heures d’importantes forces de maintien de l’ordre.
C’est sur le coup de dix neuf heures que le bouclage a été effectif dans ce quartier avec arrêt de la circulation du tram, difficultés pour les bus de se frayer un chemin et pour certains automobilistes pris dans la nasse impossibilité d’avancer ou de reculer pour ceux qui s’étaient engager Cours Charles Bricaud. Un déploiement des forces de l’ordre énorme pour intimider une manifestation, rassemblant tout au plus trois cent personnes pour contester la prise de parole d’Eric Zemmour à Bordeaux. Pour ceux qui étaient venu pour écouter le polémiste qui n’est toujours pas candidat il a fallu s’y prendre très tot. Ainsi, aux dires des chauffeurs de bus qui opèrent en tête de ligne dans le quartier, dès quinze heures les premières voitures sont venues se garer à proximité du stade pour libérer les premiers spectateurs d’une réunion qui ne devait commencer qu’à dix neuf heures et qui se sont diriger à pied vers le Palais des Congrès, l’accès à ce moment là étant libre. On reste un peu pantois devant un tel déploiement de forces de Police, car il s’agit en fait de bien peu de choses, un orateur qui parle un peu cash et on arrive à un niveau d’intolérance insupportable qui témoigne de notre incapacité à nous supporter les uns les autres.
- Eric Zemmour à Bordeaux
Il était venu à Bordeaux pour présenter les axes nouveaux de son discours avec des propositions plus économiques mais il est resté dans des propositions génériques. L’orateur Eric Zemmour aura tenu son discours au grand dam de ses détracteurs et c’est un peu désespérant de voir que seul Jean-Luc Mélenchon a eu le courage de l’affronter en débat, car le but de la démocratie c’est de débattre, idée contre idée et proposition contre proposition mais le courage de certains ne va pas jusque là. De toute manière, pour l’instant il n’est pas un candidat déclaré et à Bordeaux en faisant appel à son fond de commerce, il s’est attaqué à François Hollande toujours sur le thème du grand remplacement en prononçant des paroles très brutales vis à vis de l’ancien Président de la République "il a préféré que des français meurent". Il continue à choquer la bien-pensance et c’est vrai qu’il exprime souvent tout haut ce qu’un bon nombre de personnes pense tout bas, il libère la parole qui en a bien besoin mais là il est allé peut être un peu trop loin en portant une telle accusation. En cela il reste dans son personnage de provocateur qui dans ce cas précis, pourrait lui valoir les foudres de la Justice. Il reste constant sur son personnage de provocateur et quand il peut et qu’il en a l’occasion il poursuit son escalade et on peut se demander jusqu’où elle ira.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette