Bordeaux
Chaque jour, à la faveur de nouvelles mesures adaptées, la Ville de Bordeaux fait face à cette situation inédite. Sous l’autorité du maire, un plan général de déconfinement et de sortie de crise, est élaboré par les services municipaux et métropolitains. Le soutien aux plus fragiles reste dans ce cadre, une priorité, notamment en matière d’alimentation. Nicolas Florian souhaite ainsi donner un nouvel élan au Projet alimentaire territorial* de Bordeaux.
Innover dans les quartiers populaires
Intégrées dans le pacte de cohésion sociale et territoriale de la Ville, des actions concrètes vont permettre aux ménages bordelais fragiles, de façon structurelle et durable, d’accéder à prix coûtant, à des produits frais de producteurs en circuits courts.
Une nouvelle expérimentation est lancée en partenariat avec la fondation EDF et la Chambre d’agriculture, au bénéfice des adhérents d’une dizaine d’épiceries sociales et apparentées dans chaque quartier (notamment : Maison Interculturelle de l’Alimentation et des Mangeurs du Centre social Bordeaux Nord, Centre social Gd Parc intenCité, Foyer fraternel, Maison de quartier du Tauzin, La Carotte et Le Lapin, Association Familiale Laïque de la Bastide, association Vrac, etc.). Les fruits et légumes seront vendus aux adhérents de ces structures, la Ville prenant en charge le différentiel de prix.
Cette dynamique complète le soutien municipal à la Banque alimentaire et à diverses autres structures sociales, permettant aux plus démunis d’accéder gratuitement à une alimentation de qualité.
Des soutiens supplémentaires pour l’urgence alimentaire
En parallèle de la création d’un fonds exceptionnel de 100 000 € pour soutenir les associations et opérateurs intervenant auprès des publics fragiles (première nécessité, alimentation et hygiène), la Ville lançait il y a un mois, une campagne de financement participatif auprès du grand public sur le site KissKissBankBank. Les dons déjà recueillis seront versés à des associations d’aide, parmi lesquelles : Gargantua (3000€), Pain de l’amitié (3000€), Enfants de Coluche (3000€), Graines de solidarité (3000€), Secours populaire (2000€), 4 de Bordeaux (2000€), Garage moderne (1500€), Apafed (2000€), le Refuge (1000€), les Gratuits (1500€), Refugee Food festival (1000€). D’autres structures comme la Manne, Local’Attitude, l’épicerie Capucins, devraient être aidées dans un deuxième temps.
Retour aux circuits courts
Véritable enjeu de santé publique, le « bien manger » est devenu une préoccupation quotidienne, amplifiée par la crise actuelle. Dans ses quartiers, à la réouverture des restaurants scolaires de ses 105 écoles, autour du MIN Marché d’intérêt national, Bordeaux capitale gastronomique régionale se veut être exemplaire. Le retour aux circuits courts et l’essor des mouvements locavores sont encouragés par la Ville, qui présentait en novembre 2019, un plan pour une meilleure alimentation et moins de gaspillage. L’accompagnement logistique récent du « drive fermier » de la Chambre d’agriculture de Gironde plusieurs fois par semaine place des Quinconces en est un exemple.
La mairie travaille aussi au lancement d’un fonds dédié à l’alimentation des habitants en circuits courts, dans la logique de la coopération territoriale de la métropole.
*Les projets alimentaires territoriaux (PAT) ont pour objectif de relocaliser l’agriculture et l’alimentation dans les territoires en soutenant l’installation d’agriculteurs, les circuits courts ou les produits locaux dans les cantines. Issus de la Loi d’avenir pour l’agriculture qui encourage leur développement depuis 2014, ils sont élaborés de manière collective à l’initiative des acteurs d’un territoire (collectivités, entreprises agricoles et agroalimentaires, artisans, citoyens etc.).
Communiqué : mairie de Bordeaux
Ecrit par La rédaction