Bordeaux
C’était reparti pour un tour, mais ça va se terminer bientôt. Le bal populaire reste un moyen de rencontre et d’expression très vivace dans notre société et certains parlent de manière imagée de "pince fesses" qui prend toutes ses lettres de noblesses pour le 14 juillet car entre le 13 et le 14 au soir toute la France danse.
Ce bal populaire à Bordeaux sur les quais a une histoire liée a un personnage qui a beaucoup œuvré pour mettre en place cette manifestation qui s’est faite plomber en plein vol par la Covid. Après une interruption d’une petite pincée d’été, il a fallu remettre l’ouvrage sur le métier et les reprises ne sont jamais faciles après avoir pris un coup vraiment terrible car durant une longue période on a demandé de la distance dans les rassemblements et ils se sont tenus avec le masque. Dans la danse c’est souvent de près que tout se passe et dans le périmètre de fréquentation des virus, particulièrement s’ils sont manuportés. Dans la danse on se rapproche, on se tient et on se serre, parfois même très fort alors que certaines peuvent réclamer un certain éloignement mais cela reste quand même dans une proximité évidente dans l’ensemble de l’exercice d’où cette nécessité d’éloignement peu propice à la danse surtout quand il s’agit de slow ou de tango. C’est en 2000 que tout commence pour Marc Pinaud car si on dit qu’il a rencontré la danse par hasard ce n’est pas tout a fait vrai pour celui qui responsable lumière à l’Opéra avait tout de même un œil rivé sur ce qui se passait sur la scène de son lieu de travail. Ainsi créateur du label il lui a fourni toute sa dynamique pendant un certain nombre d’années qui lui a permis de reprendre après la Covid mais malheureusement, sans lui, c’est peu dire de la force qu’il avait su insuffler à cette association qui après la tempête a retrouvé le beau temps comme on l’a vu chaque soir pendant ces trois semaines qui arrivent bientôt à échéance et beaucoup le regretterons.
- L’entraînement au pas de danse est gratuit
Dansons sur les quais à la vie d’un Tour de France chaque année alors que pour lui il ne s’agit que d’un tour de danse mais il sait attirer ses acteurs et son public fidèle et assidu d’un soir à l’autre de la semaine. La caractéristique principale de cette manifestation est de pouvoir accéder gratuitement à une initiation aux différents pas de danse qui attire énormément de monde et c’est cette partie là qui est gratuite par contre pour entrer dans le cercle cela reste payant même si la somme est modique. Le bal populaire est aussi un marqueur des fêtes locales bien sur on n’en n’est plus à la grande époque des Jacques Hélian et son fabuleux chanteur trop tôt disparu, Jean Marco ou l’orchestre de Camille Sauvage qui pilotaient tout au long de l’années des orchestres de trente ou quarante musiciens voire l’orchestre de Ray Ventura dont le neveu s’appelait Sacha Distel. C’est à l’image du « Glenn Miller Army Air Force Band » de l’US Air Force de Glenn Miller capables de faire non seulement danser ont ajouté de faire le spectacle que ces formations ont vu le jour. Ainsi partout en France dans les communes pouvant se l’offrir ces formations nées au lendemain de la guerre ont amené la danse, le plaisir et le spectacle jusque dans les années soixante mais aujourd’hui de telles formations n’existent plus car elle coûtent beaucoup trop cher à entretenir. Maintenant la danse c’est avec un Dj et souvent dans des boîtes ou l’on ne danse plus mais ou l’on s’agite et peu importe le sens d’où l’intérêt de retrouver le pas de danse. Aujourd’hui les rassemblements dansants sortent de la terrible crise Covid et on peut souhaiter qu’ils reprennent mode de manière traditionnelle comme sur les quais à Bordeaux chaque été.
- L’entrée n’est pas gratuite comme souvent improprement annoncée

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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