Bordeaux

Concert à la Philomathique

Du grec philos (ami) et Mathena (science, connaissance), nous disons philomatique... La Société Philomatique de Bordeaux devrait être connue de tous les bordelais. Est-ce le cas ? Je ne le crois pas.



Nous allons essayer d’éclairer votre lanterne, y compris la mienne donc , je l’avoue. C’était à l’occasion d’un concert original dans ses locaux de la rue Abbé de l’Epée, il y a quelques semaines. Eh ! oui, j’ai du m’informer, ignorant que j’étais ! Avant de parler du concert, un peu d’histoire, si vous le voulez bien, celle de la Société Philomatique de Bordeaux. Créée en 1808, reconnue d’utilité publique en 1859 (sous Napoléon III), elle occupe depuis 1869 un très bel immeuble d’aspect Hausmannien dont la construction fut possible grâce à un legs à la ville d’un monsieur Fieffé-Montgey de Lievreville, adjoint au maire de l’époque et soucieux de diffusion des connaissances en général auprès de publics n’y ayant pas forcément accès. Les buts de cette association : "Tout ce qui peut contribuer au progrès des connaissances utiles et agréables" selon la déclaration d’intention de l’époque qui précise " concourir au progrès des sciences, des arts, de l’industrie, de l’instruction publique". Vaste programme aurait dit qui vous savez !
Julien Marchal et Antoine Lebegue
Il semble que ce programme se poursuive de nos jours puisque des cours sont donnés à la Société Philomatique dans de nombreux domaines, allant de l’enseignement général à la préparation des concours administratifs, en passant par les langues vivantes, le secrétariat, la comptabilité et les sujets artistiques... Des conférences, des concerts sont régulièrement organisés et c’est ainsi qu’à l’invitation d’Antoine Lebègue, président en exercice de la Société Philomatique, j’ai assisté à un concert fort original donné par le jeune compositeur pianiste bordelais Julien Marchal, assisté d’un excellent quatuor à cordes et... de son ordinateur ! Ayant pu m’entretenir avec Julien Marchal, initiateur de ce concert expérience, je vous dirai, à ma façon, ce que j’en ai retenu et mes impressions favorables quant au résultat sonore et à son esthétique, somme toute, classique. Que les ordinateurs se mettent à composer de la musique n’est pas une surprise, ils sont capables de tant de choses, et intelligement utilisés par des esprrits curieux et inventifs comme Julien Marchal, le produit de cette coopération est intéressant.
Curieuse salle de concert
Mais en la matière, je suis un profane et c’est comme tel que je m’exprime. A mon avis, je n’étais pas le seul dans ce cas parmi les nombreux auditeurs réunis ce jour là dans des conditions surprenantes. Selon moi, l’ordinateur programmé par son servant, se trouve investi de trois rôles complémentaires : créateur (composition), éxécutant, chef d’orchestre. L’orchestre ce jour là : un quartet à cordes, un pianiste (ce qui fait un quintette), un ordinateur multifonctions, et nous voici en sextuor ! Qui est le compositeur ? Julien Marchal ou son ordi ? Les deux, mon général, puisqu’en fin de compte l’un est l’assistant de l’autre, mais éternelle question, l’homme domine t’il la machine ou est-ce l’inverse ? Il sera tard quand nous aurons la réponse... Exécutant l’ordinateur l’est aussi car il a été sollicité, programmé par le "sachant" Julien Marchal ! Le quatuor à cordes, exécutant, a bien intégré les données du problème, si tant est qu’il y en ait un. Il était composé de Paul Roux (1er violon), Dorra Saadi (2d violon), Muriel Soulié (Alto) , Elisa Dignac (violoncelle). Julien Marchal était au piano et à l’ordi. L’ordinateur tenait les emplois cités plus haut, à la satisfaction générale m’a-t-il semblé..
Julien Marchal, Paul Roux, Dorra Saadi, Muriel Soulié et Elisa Dignac
La Musique issue de cette coopération artistique répond me dit-on, au style "Modern Classical", soit d’essence classique mâtinée d’un modernisme mesuré. Cela s’écoute facilement et j’ai pensé un moment à une filiation avec le compositeurfrançais Pascal Dusapin. Nous étions loin de Pierre Boulez ou de Karlheinz Stockhausen (1928-2007) ! La Société Philomatique de Bordeaux a, en tous cas, et dans l’optique de ses fondateurs, permis au public présent ce jour là ainsi qu’à votre serviteur, d’avancer sensiblement dans la connaissance des possibilités de la musique de notre temps. Ce n’est pas rien quand on est curieux et soucieux d’apprendre !
Le public dans les escaliers et le couloir
Société Philomatique de Bordeaux
66 rue Abbé de l’Epée (05 56 52 23 26)
Président : Antoine Lebegue
Délégué Général : Patrick Bergey
Formation et Formation Continue

Ecrit par Sarastro


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