
Les financements en faveur des artistes se tarissent de plus en plus, il est alors plus compliqué de financer des projets y compris quand ils présentent une portée citoyenne.
De plus en plus d’artistes se tournent alors vers la solution du crowfunding dont le principe est simple : des particuliers font des dons pour la réalisation d’un projet conditionné à son financement à 100% au minimum. Si le projet est financé, tout peut alors se réaliser, s’il ne l’est pas les contributeurs seront remboursés.
Il existe de nombreuses plateformes de crowdfunding comme Babeldoor, Kisskissbankbank, ou encore Ulule. C’est sur cette dernière plateforme que l’artiste Bordelais Julien Diez propose un projet autour d’expositions qui deviennent le support à des débats et colloques, comme ce qui avait pu être fait avec la Fabrique du citoyen lors des commémorations des attentats contre Charlie Hebdo. Dans cet écho l’artiste propose de filer son projet jusqu’en Belgique et à Molenbeek afin de mettre en image les différentes formes de ségrégations territoriales.
Ce type de projet n’étant plus soutenu par la puissance public, ce sont les sites de financement participatif, aussi appelés sites de sociofinancements, qui prennent le pas pour concrétiser les projets les plus populaires. La difficulté est que les artistes sont alors mis en concurrence avec tous les champs d’actions des sites de crowdfunding (jeux de société, innovation écologique, restauration de lieux privés, création calendrier etc...). Se pose alors la question de la spécificité culturelle française, l’art doit-il être vu comme une marchandise comme les autres ?
Pour soutenir le projet d’exposition de l’artiste bordelais cité dans l’article c’est ici : http://fr.ulule.com/enveloppe-de-molenbeek/
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