À seulement quelques heures de route de Bordeaux, le Musée Guggenheim de Bilbao offre une escapade culturelle inoubliable. Inauguré en 1997, ce musée emblématique, conçu par l’architecte Frank Gehry, a transformé Bilbao d’une ville industrielle en un centre culturel mondial.



Une architecture révolutionnaire signée Frank Gehry

Le Musée Guggenheim de Bilbao ne ressemble à aucun autre. Son créateur, l’architecte canado-américain Frank Gehry, est mondialement reconnu pour ses constructions audacieuses, souvent qualifiées de sculptures habitables. À Bilbao, il a donné libre cours à son imaginaire en concevant un édifice dénué de lignes droites, composé de volumes ondulants qui évoquent tantôt des poissons, tantôt des voiles soufflées par le vent.

Gehry a utilisé un logiciel de conception assistée par ordinateur nommé CATIA, initialement développé pour l’industrie aéronautique. Ce choix lui a permis de modéliser des formes complexes et fluides avec une précision inédite pour l’époque. Le résultat est une structure futuriste, mouvante et organique, qui semble en perpétuelle métamorphose.

Musée Guggenheim Bilbao
Le musée est recouvert de 33 000 plaques de titane, légèrement incurvées et posées une à une à la main.
© photo Oihana Marco

Le bâtiment est recouvert de 33 000 plaques de titane, légèrement incurvées et posées une à une à la main. Ces écailles métalliques captent la lumière ambiante et changent de couleur selon l’heure du jour ou la météo — doré au lever du soleil, argenté sous la pluie, et rosé au crépuscule. C’est ce jeu de reflets, aussi poétique qu’innovant, qui confère au musée son aura presque surnaturelle.

Gehry avait initialement prévu d’utiliser de l’aluminium, mais c’est un fournisseur qui, en lui présentant par hasard une plaque de titane “juste pour voir”, a provoqué le coup de foudre. Le matériau fut adopté immédiatement.

L’intégration du bâtiment dans le paysage post-industriel de la ville. Plutôt que de nier le passé ou de dissimuler l’environnement urbain, Gehry a embrassé la présence des ponts, rails et autoroutes. Il a même intégré l’autoroute voisine dans la structure du musée, comme un clin d’œil assumé à l’identité industrielle de Bilbao. Le musée surgit ainsi de la terre comme une créature vivante, imposant, mais étrangement harmonieux avec son environnement.

Des œuvres emblématiques

Le musée abrite des œuvres majeures de l’art contemporain et moderne. Parmi elles :

  • "Puppy" de Jeff Koons : une sculpture florale géante représentant un chiot, composée de 70 000 fleurs fraîches.
    Musée Guggenheim Bilbao
    "Puppy" de Jeff Koons
    © photo Oihana Marco
  • "Maman" de Louise Bourgeois : une araignée en bronze de plus de 9 mètres de haut, symbolisant la maternité et la protection.
    Musée Guggenheim Bilbao
    "Maman" de Louise Bourgeois
    © photo Oihana Marco
  • "La matière du temps" de Richard Serra : une installation immersive de plaques d’acier courbées, offrant une expérience sensorielle unique.
    Musée Guggenheim Bilbao
    "La matière du temps" de Richard Serra
    © photo Oihana Marco

James Bond au Guggenheim : une apparition éclair... mais culte !

Dans l’univers élégant et sophistiqué de James Bond, les lieux choisis pour les tournages ne sont jamais anodins. En 1999, la ville de Bilbao a eu l’honneur d’accueillir l’agent 007 pour une scène mémorable du film Le monde ne suffit pas (The World Is Not Enough), avec Pierce Brosnan dans le rôle principal et Sophie Marceau dans le rôle féminin. Le bâtiment vedette de cette ouverture explosive ? Le musée Guggenheim de Bilbao.

La scène d’introduction du film s’ouvre sur une réunion dans un bâtiment des Nations Unies fictif, placé juste à côté du musée. En réalité, cet édifice n’existe pas — une petite liberté scénaristique ! On voit ensuite James Bond sortir du bâtiment, longer le célèbre Puppy de Jeff Koons, puis s’engager dans une course-poursuite à travers la ville.

Bien que les plans extérieurs aient été tournés à Bilbao, les scènes d’intérieur ont été filmées dans les studios de Pinewood près de Londres, pour éviter d’endommager le musée ou de gêner ses visiteurs. Malgré cela, nombreux sont ceux qui pensent avoir vu Bond à l’intérieur même du Guggenheim !

Depuis la sortie du film, le Guggenheim a gagné un surnom affectueux : “le musée de James Bond”. Plusieurs circuits touristiques incluent même cette halte “cinéma”. C’est un bel exemple de la façon dont l’architecture devient décor de légende, et attire un public qui, autrement, n’aurait peut-être jamais mis les pieds dans un musée d’art contemporain.

Un accès facile depuis Bordeaux

Bilbao est facilement accessible depuis Bordeaux, offrant plusieurs options de transport :

  • En voiture : environ 3h10 pour parcourir les 331 km via l’A63.
  • En bus : des compagnies comme FlixBus et BlaBlaCar Bus proposent des trajets directs d’environ 4h05, avec des billets dès 13,49 €.
  • En train : bien qu’il n’existe pas de liaison directe, on peut combiner plusieurs trains pour un trajet d’environ 9h22.

Pour les Bordelais en quête d’une escapade culturelle riche en découvertes artistiques, architecturales et cinématographiques, le Guggenheim Bilbao est une destination idéale. Une œuvre d’art totale, à seulement quelques heures de route.

Ecrit par Oihana Marco

Photographe, psychologue et anthropologue.
https://www.oihanamarco.com

Ecrit par Jean-Sébastien Dufourg

Créateur du site Bordeaux Gazette et Président de l’association.


Recherche

Nous suivre

Vous pouvez nous suivre sur les différents réseaux sociaux ci-dessous!


Newsletter!

Recevez directement le nouvelles actualités de Bordeaux Gazette.

Bordeaux Gazette Annuaire

Et si je vous racontais...

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12 - 13
Le Crime de la Pizzéria

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4 - 5
Jeanne et Gédéon

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4 - 5
On ne sait jamais de qui l’on peut avoir besoin

Chapitres : 1 - 2 - 3 - 4
Et cum animo

Chapitres : 1 - 2 - 3
Une Vie de Chat

Nous suivre sur Facebook

Agenda