Bordeaux
Ils existaient mais la SNCF les trouvant peut rentables les a supprimés, d’autant que la notion de service publique est gommée avec les directives européennes qui déifient la concurrence. Dans la pratique l’État relance des trains de nuit Nord-Sud au départ de Paris mais oublie les trains de nuit Est-Ouest. Bordeaux se retrouve donc exclue, alors que les temps de trajet en train de jour les plus longs se situent sur les transversales. Depuis Bordeaux il faut 5 heures en TGV, avec changement, pour se rendre à Lyon. Le voyage en train de jour prend 8 heures pour Nice. Voyager vers les pays limitrophes (Suisse et Italie) est encore plus long. Depuis la suppression des trains de nuit dans la décennie 2010, les voyageurs ont tendance à se reporter sur l’avion et la voiture, alors que le train serait une option plus écologique. Laure Curvale, vice-présidente à la transition écologique de la Gironde, dénonce les billets EasyJet Bordeaux-Toulon à 27€, alors que « c’est le genre de transversale à faire en train ». Plusieurs ONG, dont Greenpeace, ANV-COP 21 Gironde, XR Bordeaux et le Comité de Vigilance Ferroviaire (CRVF), se joignent à l’appel, ainsi que des élus locaux. Pour Romain Dostes, conseiller départemental EELV de la Gironde, « on a pris un retard considérable, notamment sur nos voisins allemands, qui transportent 3 fois plus de voyageurs ». Sur les réseaux sociaux, le maire de Bègles et vice-président mobilités à la métropole de Bordeaux et le député Loïc Prud’homme appuient la demande.
Alors, l’État augmentera-t-il l’ambition pour relancer les trains de nuit région-région et proposer ainsi une alternative à l’aviation ? Elisabeth Borne s’est impliquée pour le retour des trains de nuit, avec déjà 4 trains de nuit relancés. Les manifestants appellent donc la Première ministre à construire davantage de trains de nuit pour mettre en œuvre les annonces du président de la République.