Bordeaux
Théo Jansen, invité du FAB 2022 expose ses créations et on pourrait dire ses créatures, dans le Jardin de l’Hôtel de Ville et l’ouverture de cette exposition tient lieu d’inauguration bordelaise du Festival.
Les Strandbeests sont normalement des structures destinées à se déplacer et particulièrement sur les plages du côté de La Haye au Pays Bas sur les immenses plages de sable blanc balayées par le vent qui permet de les animer. Les Strandbeests surnommées les sculptures du vent car telles qu’elles sont conçues sont destinées à être animées par le vent qui souffle sur les Côtes des Pays Bas. Les Strandbeests sont réalisés à l’aide de tubes plastiques et de bouteilles. Ces tubes en plastiques sont initialement utilisés pour des installations électriques spécifiques, que l’on ne peut trouver qu’en Belgique ou aux Pays-Bas. Les premières structures créées par Théo Jansen n’étaient pas mobiles mais c’est au cours du développement de ses recherches que ses structures sont devenues cinétiques. Aujourd’hui on peut observer d’imposantes Strandbeests d’un mètre voire de plusieurs mètres peuvent se déplacer indépendamment mais vous n’aurez pas l’occasion de les voir se déplacer car elles sont statiques dans le jardin de l’Hôtel de Ville. Les tuyaux en PVC reste le matériau de base, mis grace à toutes sortes de techniques ingénieuses elles peuvent grâce au vent se déplacer de manière autonome.
- Modularius
- Théo Jansen
- Longus
Bien plus que des objets d’art, Theo Jansen s’efforce de créer réellement la vie dans le but ultime de laisser ses créations vivre sans aide sur la plage, en grands troupeaux. Il se rend compte que ce ne sera pas une réalité à court terme, mais il a clairement exprimé son rêve, il y a quelques années dans un interview au National Géographic. Ses sculptures mobiles, qu’il nomme "créatures" n’ont pas été créées "sans raison", elles se posent comme solution à un problème toujours actuel : le changement climatique et particulièrement avec la montée des eaux. Théo Jansen est en effet est à l’origine d’œuvre d’art qui doivent la vie au souffle du vent et il a fait sa spécialité la sculpture cinétique, qui malheureusement ici resteront statique car elle ne sont pas dans le milieu pour lequel elles ont été créées. Les inspirations artistiques de cet ingénieur trouvent leur place entre théorie de l’évolution génétique et divers domaine tel que l’aéronautique, la robotique, l’informatique voire les mathématiques. Ces bêtes de plage sont à la fois de la poésie et de vraies prouesses techniques. Sa dernière évolution est une machine volante appelée Ader Volantum développée avec les idées d’Ader pionnier de l’aviation a qui il rend hommage.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette