Bordeaux
Du local à l’international, en passant par les actualités internes du PCF et les mobilisations en cours : la soirée des vœux des communistes de Bacalan, le mercredi 23 janvier, a été à l’image des orientations issues du 38 e Congrès du Parti, qui s’est achevé fin novembre.
Comme l’a rappelé en ouverture de la soirée Olivier Escots, secrétaire de la cellule de Bacalan, il s’agit de travailler aux rassemblements tout en affirmant les idées communistes, de s’inscrire dans les luttes quotidiennes, sociales, politiques et sociétales, en vue d’une société de partage des richesses, des pouvoirs, des savoirs et des rôles. Vincent Maurin, conseiller municipal de Bordeaux de 2001 à 2014, a lors de cette soirée, détaillé plusieurs thématiques fortes de la mobilisation locale, avec les habitants et le tissu associatif, dans laquelle les communistes prennent toute leur part. L’ancien élu a notamment cité le combat pour la mise en œuvre de l’activité du refit (rénovation et maintenance de bateaux), dans les formes de radoub des Bassins à flot. Les luttes locales portent aussi sur le maintien ou l’installation d’équipements et de services publics. C’est par exemple le cas du gymnase, que les sportifs et les établissements scolaires du quartier attendent depuis près de dix ans. C’est aussi le transport, avec une mobilisation pour une augmentation des fréquences de la ligne B du tramway, ou l’opposition au stationnement payant. « Les Bacalanais ont anticipé ce dossier, ils ont déjà dit non ». Les différents intervenants ont également rappelé que le RER métropolitain, dont le projet est en voie de concrétisation, est un dossier porté par les communistes depuis 1983.
- Vincent Maurin lors de son intervention
En cette année d’élection, lors de laquelle la liste de rassemblement communiste est menée par Ian Brossat adjoint à la maire de Paris , il a été question aussi d’Europe lors de cette soirée des vœux. L’Europe, c’est un sujet que Jean Querbes maîtrise parfaitement. L’ancien député européen a donc, dans une intervention passionnante qui demande sans doute d’être prolongée, décortiqué comment l’Union européenne a au fil de ses étapes donné la priorité aux intérêts du capital. Et comment les traités successifs favorisent toujours, même en période de crise, la libre concurrence, au détriment de l’intérêt général. Ce fut l’occasion, en écho avec la campagne contre le coût du capital mené par le PCF, de rappeler que ces politiques libérales ont ouvert le champ à l’évasion fiscale, estimée à 1000 milliards d’euros à l’échelle européenne. Si des militants du PCF sont présents dans les cortèges des gilets jaunes le samedi, « sans drapeau, mais avec un simple autocollant et surtout nos idées, pour échanger », ils lancent, face au Grand débat qu’ils jugent tronqué « puisqu’on nous dit qu’il n’y aura pas de changement de cap », leur propres « cahiers de l’espoir ». Les communistes proposent de recueillir les doléances de la population en vue de la justice sociale et fiscale. Ces cahiers seront notamment diffusés dans les points-rencontres organisés dans le quartier « chaque week-end et tout au long de l’année ». C’est aussi lors de ces moments d’échanges que les communistes bacalanais font signer depuis deux mois la pétition pour le pouvoir d’achat.
Lors de cette soirée des vœux, les communistes de Bacalan ont rendu hommage à leur camarade et ami Marc Taillefumier, disparu brutalement lors de l’année 2018.
Ecrit par La rédaction