Bordeaux
Après le rouge, le vert est à l’honneur au sein de la capitale girondine. A l’occasion du 180 ème anniversaire de la Société d’Horticulture de la Gironde, la cour Mably accueille expositions, conférences, ateliers et créations paysagères jusqu’au 5 octobre.
C’est avec joie que les visiteurs s’abritent sous les galeries du cloitre de la cour Mably en ce temps automnale et découvrent les quatre carrés réalisés par la Direction des Espaces Verts de Bordeaux Métropole, en association avec le lycée horticole Camille Godard. « C’est contemporain, le jeu de miroir est vraiment incroyable même sous ce temps pluvieux. Cela rend hommage à un lieu que l’on aime et que l’on ne voit plus ouvert et plus généralement, à notre belle ville. » s’enthousiasme Laurine, de passage dans le quartier et attirée par les allers et venues des visiteurs. Armés de parapluies, un petit groupe de photographes amateurs s’est invité pour capturer les jeux de lumière des feuilles et des fleurs. Et dans la salle capitulaire, l’exposition « Bordeaux Jardins » retrace les grandes heures de l’horticulture régionale. Quatorze planches explicatives sur les jardins et squares, maisons de campagne et promenades urbaines du Moyen-Age à nos jours côtoient herbiers, outils et plantes exotiques dans une ambiance de cabinet de curiosité.
- Des documents pour s’informer
L’horticulture : son histoire dans la grande
C’est en 1839 que Raymond Vignes créé la Société d’Horticulture de la Gironde, à l’initiative de Lodi-Martin Duffour-Dubergier, maire de Bordeaux. Au sein de sociétés savantes, collectionneurs, pépiniéristes et viticulteurs se réunissaient dans le but de mieux connaitre la flore de la région et de faire progresser son agriculture, ses jardins et ses vergers. L’impératrice Eugénie elle-même soutiendra l’association qui rassemble depuis ses débuts passionnés, professionnels et curieux autour de la seule passion des plantes. Créatrice du label « beaux jardins en gironde », la Société d’Horticulture de la Gironde continue de valoriser les jardins d’exception nichés au cœur de la région et abreuve les curieux de son savoir quasi-bicentenaire à l’aide d’ouvrages réalisés par ses membres. En 1872, le collectif se verra médaillé d’or lors de l’Exposition Universelle de Paris pour sa collection de fruits. Reconnue d’utilité publique en 1911, elle ouvre en 1926 un jardin-école route de Toulouse dans lequel est principalement enseigné l’arboriculture fruitière. En 2003, le label « jardins en gironde » est déposé et « Bordeaux Jardins », exposition rétrospective à l’occasion des 180 ans de l’association, s’est vu inaugurée par Nicolas Florian et Alain Baraton, chef jardinier au château de Versailles.
- L’Histoire par l’image
Des fleurs pour un anniversaire
Sophie Mako-Tryzna qui fait partie de la Société d’Horticulture tient à préciser « L’association regroupe près de 200 membres parmi lesquels des professionnels mais aussi et surtout des amateurs. Nous nous réunissons autour de l’amour de la flore et pour accroître nos connaissances, approfondir ce que l’on connait, mieux connaitre les plantes… Mais nous organisons aussi des visites de jardins et des ateliers pour les membres comme l’aide à la création de son propre carré par l’exemple. L’association fait également tout un travail de recensement d’arbres remarquables du département et des beaux jardins de Gironde et est aussi à l’origine d’un livre « Les plantes du mal » écrit par le Docteur Oliva-Labadie, responsable du centre antipoison, qui répertorie les plantes toxiques que l’on trouve dans les jardins. » détaille-elle.
- Les Plantes du mal
L’action de la société d’Horticulture
Parallèlement à l’exposition « Bordeaux jardins », au printemps et à l’automne,la Société d’Horticulture de la Gironde propose des conférences. Jeudi 3 octobre à 18h30 sur les« plantes du mal, propriétés et toxicités » par le Docteur Oliva-Labadie, auteur et responsable du centre anti-poison et de toxicovigilance au CHU de Bordeaux et le vendredi 4 octobre à 18h « botanistes en bordelais depuis le XVIIIe siècle » par Jean-Pierre Bériac, historien des jardins. Ces dernières se tiendront au sein de la salle capitulaire de la cour Mably en résonnance avec l’exposition, ouverte tous les jours de 10h à 18h jusqu’au 5 octobre. Un atelier de démonstration d’art floral occidental et japonais est également prévu mardi premier octobre à 18h. Et l’amour des plantes se poursuit sous les couleurs automnales avec une une série de visites de jardins privés d’exception : le 2 novembre au jardin du Pont Bleu (Saint-Eulalie) ; au Château Malleret (Cadaujac) et au domaine de la Vernerie (Saint-André de Cubzac) ; et le 9 novembre au château d’Arpaillan (Naujan-et-Postiac), au jardin du Clozet (Floirac) et au moulin de la Souloire (Saint-Germain du Puch).
Toutes les informations et le programme détaillé sont à retrouver ICI
Ecrit par Sabine Taverdet