Bordeaux
A l’initiative de la Ville de Bordeaux, une douzaine de médiateurs du GIP Bordeaux Métropole Médiation sillonnent plusieurs quartiers depuis fin septembre, pour sensibiliser les jeunes aux gestes barrières et aux bonnes pratiques face à l’épidémie de Coronavirus. Leur effectif vient de doubler grâce à des médiateurs en service civique.
Chaque jour, les binômes de médiateurs sociaux vont à la rencontre de publics cible (collégiens, lycéens, étudiants, etc.) dans la rue et les lieux de rassemblement du centre-ville, sur les quais, les places, les sorties d’établissements scolaires hors vacances, etc. L’objectif est de multiplier les échanges informels sur « la vie en période de Covid » avec des jeunes que la crise sanitaire rend souvent anxieux et parfois peu respectueux des précautions élémentaires. Les gestes destinés à réduire les risques et enrayer la chaîne de contamination sont expliqués avec bienveillance, dans des discussions toujours constructives. Il est aussi rappelé aux jeunes qu’un dépistage est fortement conseillé en cas de symptômes ou de doutes. Pour venir parler de tout cela place André Meunier, Pierre Hurmic est venu à vélo et il a défendu que pour se rendre à l’école ou au lycée la marche à pied et le vélo étaient d’excellents moyens qu’il faut privilégier mais il a reconnu aussi que pour certains vu l’éloignement les transports en commun étaient nécessaires mais qu’il fallait rester extrêmement prudent dans ces moyens de locomotion en portant le masque et en utilisant le gel hydroalcoolique et au maximum, quand c’est possible, la distanciation sociale. Les transports urbains surchargés restent toujours un risque d’autant que c’est souvent là qu’on voit des masques mal portés et que dans ce domaine les adultes et parfois même les séniors, méritent au moins autant que les jeunes d’être réprimandés.
- Un des modes de déplacement préconisé par le maire
Cette rencontre avait pour but de présenter le dispositif de médiation existant déjà mais mis en place avec l’adaptation à la pandémie Covid 19 qui pose des problèmes énormes chez les jeunes et surtout chez les jeunes qui sont certes pas l’essentiel, mais ceux qu’on appelle les mineurs isolés car un conflit s’est instauré entre la préfecture et le Conseil Départemental. Chacun se renvoie la patate chaude l’un en affirmant ce sont des mineurs ce à quoi l’autre répond ce ne sont pas des mineurs et la préfecture a fort peu le sens de la compréhension. Cela reste un problème relativement marginal néanmoins grave par rapport à ce que ressentent nos jeunes qui ont été un peu voire beaucoup mis en accusation comme vecteur du virus. Ils ont besoin d’être entendu, écouté et rassuré car certains ont peur de mettre en danger leurs familles. C’est une démarche d’écoute et de conseil qui a été mise en place tout d’abord avec Bordeaux Métropole Médiation qui est un groupement d’intérêt public (GIP) qui propose un service gratuit auquel tout le monde peut faire appel qui s’est beaucoup réorienté sur l’épidémie pour venir en aide aux demandeurs tout en gardant sa finalité initiale de médiateur social et Sebastien Roignan directeur adjoint du GIP, accompagné de Pierre Antoine Laguna et Charlotte Capelle étaient là pour en témoigner. D’autre part Unis-Cité avec le service civique vient prêter main forte dans cette démarche en doublant les effectifs dédiés à ce problème comme l’a confirmé Thomas Bourgon de la coordination d’Unis-Cité présent lors de cette présentation avec deux jeunes impliqués dans la démarche reconnaissables à leur gilet orange.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette