Bordeaux
Les 8 décrocheurs·euses de portraits girondins qui avaient comparu en appel mercredi 24 juin 2020 ont vu leur culpabilité confirmée ce mercrdi 16 septembre. Sans donner plus d’explication, les juges ont prononcé des amendes allant de 300€ avec sursis à 600€ ferme. La condamnation pour refus de prélèvement d’ADN a également été confirmée. Les 8, avec le collectif Action Non Violente COP 21 gironde ont immédiatement décidé de se pourvoir en cassation. Cette affaire remonte au 28 mai 2019, où le collectif Action Non Violente COP21 Gironde avait procédé à une vague de décrochages de portraits présiendiels dans 5 mairies du Bassin d’Arcachon. L’action s’inscrivait dans la campagne nationale Décrochons Macron, qui avait pour but de montrer "le vide de la politique climat du Président de la République". Un premier procès le 13 décembre avait abouti à une condamnation des 8 activistes pour vol en réunion, et pour refus de prélèvement d’ADN pour 4 d’entre eux. Décision aussitôt contestée par les inculpé·e·s, qui demandaient aux juges de reconnaître l’état de nécessité de leur action. Leur procès en appel s’est déroulé le mercredi 24 juin avec, pour la deuxième fois, plus d’une centaine de soutiens réunis devant le Tribunal. Cette décision est "d’autant plus inacceptable" aux yeux des activistes, que le procureur avait requis "des peines symboliques pour une action symbolique". "Nous ne pouvons pas accepter d’être condamnés à des peines de 300€ à 600€ fermes pour avoir exercé notre devoir de vigilance citoyenne face à un danger qui menace l’humanité elle même d’ici la fin du siècle.