Des militantes du Parti de Gauche

photo Nicolas Pastor

La capitale girondine a côtoyé ce mardi matin plusieurs dizaines de milliers de manifestants en colère. Plus qu’une fête du « vrai » travail, c’était un mouvement de dénonciation du vrai chômage ; un véritable « raz-le-bol » du gouvernement sortant, lequel au cours de ces cinq dernières années n’a fait qu’aggraver les crises dont souffrent aujourd’hui l’ensemble des Français. La « vague » d’une gauche plurielle a ainsi déferlé sur les bords de la garonne ; et cette « vague » là, elle ne souhaite pas renoncer à l’alternance qui semble se préciser. Par chance, ce 1er mai aura été ensoleillé, puisque le cortège a profité d’une longue éclaircie tout au long de son défilé.

« Une des dernières démonstrations de force avant l’élection présidentielle »

Matthieu Rouveyre, conseiller général et municipal PS, rappelle que cette traditionnelle manifestation prend aujourd’hui un intérêt nouveau : « c’est une des dernières démonstrations de force du mouvement syndical et de la gauche avant l’élection présidentielle ». Mais les revendications n’ont malheureusement pas changé, « ce qui nous occupe principalement depuis ces dernières années, c’est évidemment la lutte contre le chômage et des meilleures conditions de travail pour ceux qui occupent des emplois précarisés ».

« Il est indigne de la part d’un président de la République d’essayer de créer ce clivage entre les travailleurs », observe t-il.

Le cortège du parti socialiste avec Ludovic Freygefond

photo Nicolas Pastor

Mathieu Rouveyre est convaincu de la déficience du mandat de Sarkozy : « le chômage a augmenté de façon inacceptable ; on peut considérer qu’il est, lui, le président du vrai chômage ». Alors pour le socialiste bordelais, quand le président sortant qualifie le 1er mai d’une fête du « vrai » travail, c’est la preuve qu’il essaie de mettre à l’écart une partie des français : « il stigmatise ceux qui ne bénéficient pas de conditions de travail respectables. Mais pour ces gens là, au lieu de leur jeter la pierre, on devrait mettre en place un certain nombre de mesure qui leur permettent d’accéder à un travail digne et dans des conditions acceptables ». Après cette mobilisation de taille, Matthieu Rouveyre garde confiance et enthousiasme concernant les résultats du second tour : « même s’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, dimanche risque d’être un moment historique qui permettra de voir enfin une alternance au pouvoir ».

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