Le réchauffement climatique a du bon pour le vin scandinave

Le changement climatique profite tout de même à quelques personnes : les viticulteurs scandinaves. Et oui, la Suède ou encore le Danemark se trouvant pourtant à la même latitude que l’Alaska ou la Sibérie se mettent eux aussi au vin. Ces cépages hybrides amènent un vent de fraîcheur et « de la nouveauté car le monde change aussi pour le vin » témoigne Pierre-Antoine Thiot, responsable de cave à Latitude20.



Pas d’inquiétude pour nos producteurs bordelais, ces vins scandinaves n’intéressent pour l’instant que les clubs d’œnologie ou les passionnés les plus pointus. Si le vin rouge scandinave a encore du progrès à faire, les cépages hybrides de blanc parviennent à plutôt bien se démarquer. Comme le Solaris, un blanc épicé et très intéressant en bouche, en provenance de Suède. La cave Latitude20 par exemple, à la cité du vin, propose deux suédois et un danois. Même si ces vins scandinaves ne sont alors pas les plus demandés, cette cave compte bien se fournir en Finlande également, bien qu’il n’y ait que deux producteurs. L’offre reste en effet très restreinte, les Scandinaves sont plus adeptes de bière ou de vin mais faits à partir de pommes ou poires. N’allez pas non plus penser que cette culture de la vigne dans les pays scandinaves nécessite alors plus de traitements chimiques. Au contraire, les politiques agricoles scandinaves sont bien en avance sur nous en termes de production biologique. Ces viticulteurs danois ou suédois ne sont que des passionnés enthousiastes et curieux à l’idée de développer de nouveaux cépages.

Pierre-Antoine Thiot, responsable de cave à Latitude 20 à Bordeaux.

Ce manque d’intérêt peut aussi s’expliquer par son prix. Une bouteille de Solaris suédois se vend 28€, de quoi en refroidir plus d’un alors que ces cépages ont encore leurs preuves à faire. D’ailleurs, côté marketing, ces cépages hybrides ont tendance à jouer la carte de la similarité goût le temps de se faire une place dans le monde de l’œnologie pour tenter d’enrayer les préjugés. Il faut prendre en compte dans le prix le transport bien évidemment, mais aussi les moyens de production. Ces pays ne
produisent encore que de très petites quantités et demandent des moyens techniques plus importants pour surmonter un climat assez capricieux. La culture de la vigne dans ces pays nordiques nécessite des layons plus espacés afin de capter la chaleur, la Norvège joue sur les dénivelés, les pieds de vigne se trouvent alors plus raides et droits. Mais ces effets du réchauffement climatiques se font aussi déjà sentir par chez nous, avec notamment le déploiement de domaines viticoles dans
le Loire et même au sud de l’Angleterre grâce aux quelques degrés gagnés. Comme l’affirme Pierre-Antoine Thiot, «  on peut s’attendre à de réels changements d’ici tout juste trente ans, ça paraît loin mais quand on y pense l’évolution se fait sur des milliers d’années, donc trente ans à l’échelle humaine c’est rien du tout, c’est déjà demain ».

Ecrit par Coralie Lamarque


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