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Les acteurs européens de la filière viticole envisagent aujourd’hui la négociation d’un accord de libre-échange pour faciliter l’importation de vin vers le Royaume-Uni et maintenir les accords commerciaux pré-Brexit.
Une bouteille de plus en plus chère
Conséquence directe du Brexit, le vin n’a jamais été aussi cher au Royaume-Uni. Les prix ont augmenté de +3 % au premier trimestre 2017, contre seulement +1 % au cours des deux années précédentes. Conséquence de la dépréciation de la livre britannique face à l’euro, le prix moyen d’une bouteille de vin en Grande-Bretagne vient d’atteindre 5,56 livres (6,4 euros). Avec le changement climatique il n’est pas dit que l’Angleterre, un jour ne se mette à la vigne, ce qui est déjà envisagé aujourd’hui par certains.
Un vin très majoritairement importé
Le Royaume-Uni importe du vin depuis plus de 70 pays, c’est le 2ème pays importateur en valeur et en volume, il représente à lui seul 15 % des importations de vin mondiales. La quasi-totalité du vin consommé en Grande-Bretagne est importée, dont 55 % de l’Union européenne. Si le Royaume-Uni est aujourd’hui encore l’un des principaux consommateurs de vins français ou italiens à l’export, derrière les Etats-Unis, la bouteille de vin tend à devenir un produit de luxe pour les Britanniques. Des efforts de recherche considérables sont effectuer pour produire local malgré pour l’instant un climat défavorable.
Nouvelle donne pour les pays exportateurs ?
Le gouvernement conservateur a décidé une hausse des taxes sur l’alcool de près de +4 %. Ces taxes représentent en moyenne 56 % du prix d’une bouteille, contre 21 % en France et en Espagne, et 19 % en Allemagne. Elles vont changer la donne pour les pays exportateurs, notamment l’Italie et la France. L’Angleterre est par exemple le 1er marché importateur de Champagne et le 1er pour les vins italiens. Les ventes en Grande-Bretagne ont reculé de - 8,7% selon le Comité interprofessionnel du vin de champagne mais les vins effervescents étant plus facile à produire sous des latitudes septentrionales les anglais pour l’instant se tournent vers ce type de production.

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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