Bordeaux

Le Quatuor Psophos et Emmanuelle Bertrand au Nouvel Auditorium de Bordeaux

Le quatuor Psophos, Grand Prix du Concours International de quatuor à cordes de Bordeaux 2001 se produisait le 30 janvier en quintet au Grand Auditorium Henri Dutilleux en compagnie d’Emmanuelle Bertrand. Le Concert se divisait en deux parties : la première, consacrée à deux œuvres de Louis-Théodore Gouvy (1819-1898), compositeur bien oublié de nos jours, mais dont Berlioz, en son temps, regrettait violemment que l’on ne le jouât point, ou si peu.



Tout, chez Th Gouvy, est d’un vrai musicien : Science de l’écriture, constructions rigoureuses, choix des timbres … Mais il y manque probablement la part d’étincelle qui distingue l’artisan valeureux (et prolixe !) de la composition, du créateur génial. Schubert nous le fit bien entendre, en deuxième partie du programme.

Quatuor Psophos

Quoi qu’il en soit, les cinq interprètes de Psophos (évènement sonore, en grec) défendirent Th. Gouvy avec la plus grande conviction et le meilleur de leur talent. L’impromptu pour violoncelle et quatuor à cordes est une pièce courte mais bien venue, romantique à souhait, et hérissée de difficultés pour l’instrument. Emmanuelle Bertrand n’en a cure ! Sa réputation n’est plus à faire. Elle est bardée de multiples récompenses internationales, mais ce fut un régal d’entendre sa superbe sonorité, son impeccable technique pour une interprétation généreuse – quelle magnifique violoncelliste ! Toujours de Th. Gouvy, son quintette à deux violoncelles. J’avoue que j’ai trouvé l’œuvre un peu indigeste, longue, répétitive voire ennuyeuse malgré quelques brefs éclairs Schumanniens.
Après la pause, Schubert allait nous remettre d’aplomb avec son admirable quintette à deux violoncelles.

Emmanuelle Bertrand
photo profil Facebook

Le quatuor/quintet Psophos nous y a littéralement éclaboussé de son talent, fait d’une homogénéité instrumentale parfaite, de sonorités fondues, d’une sincérité interprétatrice et d’une intelligence du texte admirables. Les cinq interprètes sont à louer et il faut tous les citer : Eric Lacrouts, Bleuenn le Maître (violons), Cecile Grassi (alto), Guillaume Martigné (Cello), Emmanuelle Bertrand (Cello).
Tout fut rendu à la perfection : les deux premiers mouvements, sombres, surtout l’adagio avec le thème ponctué par les pizzicati dramatiques en crescendo, le scherzo et l’allegretto final, un peu à la hongroise, presque enjoués, par opposition. Les partenaires d’Eric Lacrouts ne m’en voudront pas de lui accorder une mention particulière : Premier violon de ce quintet, main gauche flamboyante, maîtrise d’archet, quel beau violoniste ! Ce n’est pas un hasard s’il est violon solo de l’Orchestre de l’Opéra de Paris.
Conclusion de cette soirée : un très beau concert dans ce cadre nouveau dont Bordeaux peut s’enorgueillir ! Le public ne s’y est pas trompé. Il fit une ovation aux artistes qui remercièrent en bissant le Scherzo du quintette de Schubert. On les acclama derechef et c’était justice !!!

Ecrit par Sarastro


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