Bordeaux
C’est un Alain Rousset très incisif qui a répondu aux questions posées par Alain Ribet d’Objectif Aquitaine, Patrick Venries de Sud-Ouest, Yves Maugue de France Bleue Gironde et Brune Daudré étudiante à l’IJBA lors de ce Face à la Presse animé par Pascal Cagnato. Celui que tous considère comme un futur ministre du gouvernement Hollande en cas de victoire de ce dernier est un ardent défenseur de la décentralisation et de la revitalisation du tissu économique des régions pour un redressement productif.
Le président de la Région Aquitaine et Président des Régions de France est un des proches de François Hollande dans l’élaboration de cette campagne présidentielle de 2012. Il a été avant que le Sénat ne bascule le représentant du contre pouvoir à la volonté de centralisation de Nicolas Sarkozy.
- Brune Daudré, étudiante à l’IJBA ; Alain Ribet, rédacteur en chef d’Objectif Aquitaine, Pascal Cagnato de France3 Aquitaine ; Yves Maugue, rédacteur en chef de France Bleu Gironde et Patrick Venries, directeur général délégué de Sud-Ouest.
- photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque
Le tenant de la décentralisation a fait remarquer que c’était essentiellement l’État qui empilait les couches et non les institutions locales et de ce fait il a réclamé la disparition des sous préfectures qui ne représentent plus rien avec l’intercommunalitté. Pour lui, défendre François Hollande, c’est non seulement soutenir l’homme mais aussi soutenir le positionnement de celui-ci dans la campagne car il lui donne de la hauteur et il pense que le dossier qui concerne les français c’est le chômage a l’exclusion de nombreux sujets subalternes ferment de division. Il pense que la droite démocrate chrétienne qui a reconstruit la France au lendemain de la guerre ne peut pas se reconnaître dans les prises de positions de l’actuel Président. Il précise aussi que quand il va sur la Côte Basque et qu’il est pris a partie par les manifestants contre la LGV, il ne se répand pas pour clamer que les manistations seraient organisées par l’Élysée ce qui est une manière de mettre un terme définitif à la polémique bayonnaise, qui a d’ailleurs fait "pschitt" !
Sa critique la plus acerbe est à l’encontre de la suppression de la formation des maîtres qu’il qualifie comme étant :"une des décisions les plus mortifères et les plus stupides de ce gouvernement".
- Le lieu d’enregistrement
- photo Bordeaux Gazette - Bernard Lamarque
Qui en fait ne gouverne plus comme il le précise car toutes les décisions sont issues de l’esprit des conseillers de l’omniprésident qui sait tout et qui décide de tout. Il considère que l’État ne remplit plus son rôle d’arbitre et qu’il crée des agences qui ne servent pas à grands choses sinon à gréver les budgets, alors qu’avec une répartition juste des compétences au niveau des collectivités locales on gommerait ces dépenses excessives. Il fait remarquer que la région et le département ne doublonnent pas sur 90% de leurs compétences car il y a un vrai dialogue entre les institutions. Bien sur il a aussi été question de ce fameux grand stade car on n’échappe pas au sujet et il a précisé : "Je respecte toujours mes engagements", manière détournée de faire remarquer que d’autres ne les tiennent pas. Dans l’assistance lors de ce débat on a pu constater la présence de Ludovic Freygefond et de Marcel Desvergnes et surtout on a assister avec plaisir au retour de Pascal Cagnato qui n’avait pu animer le précédent débat avec Noël Mamère, suite a des problèmes de santé.

Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette
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