Bordeaux
Pour ces vœux 2024 le président de la région Aquitaine a voulu rester sur une ligne tracé par la boussole NéoTerra qui pour l’objectif 2030 a eu besoin d’un brin de toilette pour répondre à certaines évolutions du dérèglement climatique et des nécessités d’adaptation
Comme a son habitude Alain Rousset ne fait pas de discours parfaitement structuré pour ses vœux et il est parti sur une large digression autour de ce programme Nova Terra 2 qui se veut résolument dans la constance des chemins explorés pour donner une vie sociale et économique pertinente et efficace pour cette vaste région de Nouvelle Aquitaine, régions qui aujourd’hui pour certaines raisons de développement font de l’ombre au pouvoir centrale et il est arrivé à Macron d’agiter l’idée de les rapetisser mais l’idée n’a pas été reprise dans l’immédiat. Sa première inquiétude va à la fourniture d’eau potable pour tous et il s’agit de reconstituer ses ressources martyriser par le changement climatique et qui parfois ont du mal à se régénérer. Il reste pour lui important de tourner la consommation énergétique avec une énergie décarbonée et en ce qui concerne l’eau son soucis va aux zones humides et à l’alimentation de l’agriculture. Toujours guidé par la stratégie de réindustrialisation qu’il poursuit depuis vingt cinq ans au bénéfice de la région ou des crises récentes ont montré combien la désindustrialisions était pénalisante et laissant un pays exsangue face à la Covid. Pour lui l’aménagement du territoire est son sacerdoce et il n’hésite pas à mettre en chantier des projets nourricier pour le territoire en reliant formation et réalité économique comme pour l’aviation ou le chemin de fer, permettant d’ouvrir des horizons aux jeunes à la recherche d’une voie de travail et d’intégration sociale. Pour la Région il est dans le principe de créer les formations qui entre dans l’économie de la région comme il a pu le réaliser pour le cinéma à travers une politique cohérente créant une ressource pour la région.
- Alain Rousset entouré de membres du Conseil Régional
Il a fait état de ses ambitions pour la région dans la poursuite de son évolution en ancrant les solidarités au cœur de la transition qu’il est nécessaire d’entreprendre à marche forcée et accélérer ces dernières transitions aussi bien agroécologiques qu’alimentaires, et de manière pratique il propose de viser à cent pour cent d’alimentation durable d’ici 2028 dans les festivals et les animations culturelles. Bien sur il a fait état de ses préoccupations en matière de transports qui sont essentiellement dirigées atour du chemin de fer avec comme il le fait remarquer ici, " la constance suppose de la pugnacité" surtout si on se penche la réouverture de la ligne Pau Saragosse via Canfranc qui est un cheval de bataille pour Alain Rousset et si du côté espagnol le travail a été fait, du côté français cela reste particulièrement en panne, néanmoins l’Europe a relancé l’affaire en 2023 et la DUP devrait voir le jour en 2024. Autre épine dans le pied de la Nouvelle Aquitaine qui inquiète Alain Rousset c’est la remise en état de la ligne Limoges Angoulême qui pour l’instant est assuré en bus sur la base d’un horaire de trois heures, situation particulièrement pénalisante pour le territoire traversé qui a construit son économie autour de la ligne du chemin de fer créé en 1877. Le Président de la région accorde énormément d’importance aux déplacements à l’intérieur du territoire dont il a la responsabilité car c’est aujourd’hui un problème majeur entre le temps accordé et le coût du déplacement ne serait ce que pour aller travailler. Le sens de reliance prend toute sa valeur ici pour relier ce qui a été séparé, particulièrement le travailleur de son travail. La gestion d’un territoire comme la Nouvelle Aquitaine équivaut à la gestion d’une nation car l’Autriche à la même surface et c’est un vrai pays en soi avec ses forces et ses faiblesses.
Ecrit par Bernard Lamarque
Co-fondateur de Bordeaux Gazette