La mise en bouteille du vin est une étape cruciale dans le processus de vinification. Elle consiste à transférer le vin depuis les cuves de fermentation vers les bouteilles, en vue de sa conservation et de sa commercialisation.
La mise en bouteille peut se faire manuellement ou mécaniquement. Dans le premier cas, elle est souvent réservée aux petits producteurs qui ont une production limitée. Les bouteilles sont alors remplies à l’aide d’un petit entonnoir, puis bouchées avec des bouchons en liège ou en plastique.
Dans le cas d’une mise en bouteille mécanique, le vin est transféré depuis les cuves de fermentation vers une machine spéciale appelée remplisseuse-boucheuse. Cette machine permet de remplir plusieurs bouteilles en même temps, à une cadence très élevée. Les bouteilles sont ensuite bouchées automatiquement, puis étiquetées et mises en carton pour leur transport.
Avant la mise en bouteille, le vin doit subir une clarification et une filtration pour éliminer les impuretés et les résidus de fermentation. Cette étape permet d’obtenir un vin clair et limpide, mais peut aussi affecter son goût et son arôme. Certains producteurs préfèrent donc éviter la filtration pour préserver la qualité du vin.
Une autre étape importante avant la mise en bouteille est la mise en bouteille. Elle consiste à ajouter une petite quantité de dioxyde de soufre au vin pour le protéger contre l’oxydation et les bactéries. Cette étape est essentielle pour garantir la conservation et la qualité du vin.
La mise en bouteille peut avoir un impact sur la qualité et le goût du vin. Si elle est mal réalisée, elle peut altérer les arômes et la saveur du vin. Il est donc important de respecter les bonnes pratiques pour obtenir un vin de qualité.
La mise en bouteille implique bien sûr l’utilisation de bouteille de vin vide nettoyée et désinfectée au préalable pour éviter toute contamination.
Ces dernières années, de plus en plus de producteurs de vin cherchent à élaborer des vins sans sulfites ajoutés. Les sulfites, et plus particulièrement le dioxyde de soufre, sont souvent utilisés lors de la vinification pour protéger le vin contre l’oxydation et les bactéries. Cependant, ils peuvent aussi altérer le goût et l’arôme du vin, et causer des maux de tête et des réactions allergiques chez certaines personnes.
Pour élaborer des vins sans sulfites ajoutés, les producteurs doivent adopter des techniques de vinification spécifiques. Ils peuvent par exemple utiliser des levures indigènes (micro-organisme champignons unicellulaires), c’est-à-dire des levures présentes naturellement sur les raisins, plutôt que des levures sélectionnées. Ils peuvent également opter pour des techniques de clarification et de filtration plus douces, ou encore utiliser des barriques en bois neutre plutôt que des barriques neuves qui peuvent libérer des composés indésirables.
Ces techniques permettent d’obtenir des vins plus naturels, plus authentiques, mais aussi plus fragiles. Les vins sans sulfites ajoutés sont en effet plus sensibles à l’oxydation et à l’infection bactérienne, ce qui peut affecter leur conservation et leur qualité.
Malgré ces contraintes, de nombreux producteurs ont réussi à élaborer des vins sans sulfites ajoutés de grande qualité. Ces vins sont souvent très différents des vins conventionnels, avec des arômes plus fruités, plus floraux, parfois même plus sauvages. Ils sont appréciés par les amateurs de vin qui cherchent des produits plus authentiques et plus respectueux de l’environnement.
La mise en bouteille est une étape cruciale dans la vinification, que ce soit pour des vins conventionnels ou pour des vins sans sulfites ajoutés. Les techniques de mise en bouteille ont évolué pour répondre aux besoins des producteurs, mais l’objectif reste toujours le même : obtenir un vin de qualité supérieure.
Ecrit par Jean-Sébastien Dufourg
Créateur du site Bordeaux Gazette et Président de l’association.